Selon Chris Bosh, Toronto n’est pas attractif pour les free agents

Après les années Vince Carter, et avant d’être une équipe capable de dominer la conférence Est et de réussir les meilleures saisons de son histoire, les Raptors ont connu des saisons dans le ventre mou de la ligue.

Elles correspondent plus ou moins aux années avec Chris Bosh. L’intérieur n’avait pourtant pas ménagé ses efforts à l’époque. La preuve, en 2009-2010, sa dernière saison au Canada donc, il tournait à 24 points et 10.8 rebonds de moyenne. Mais ce n’était pas suffisant pour faire mieux que 40 victoires et des vacances en avril.

« Jeune, on se dit qu’en bossant dur, tout le monde autour de soi va faire de même et qu’on va réussir à gagner le titre », explique-t-il. « J’ai bossé le plus possible, mais on restait en surface des playoffs. On a fait les playoffs deux années de suite et sur l’une d’entre elles, on était vraiment bon. »

Les Raptors vont effectivement connaître deux qualifications en sept saisons. C’est très peu, et ça n’a pas aidé Chris Bosh à résister aux sirènes de Miami. Mais un autre argument fut capital dans la balance.

« Je me souviens que John Salmons était free agent », raconte-t-il. « C’était entre nous et Chicago pour le signer. Je me suis alors dit qu’avec Salmons, on serait plutôt bon. Sauf qu’il a pris moins d’argent pour aller à Chicago. C’est là que j’ai compris qu’il serait plus difficile d’être à Toronto. Donc dès que j’ai eu l’opportunité de changer mon destin et d’explorer d’autres horizons, j’étais prêt à le faire. »

Pour le double champion, la franchise des Raptors n’est toujours pas attractive pour les grands noms et chaque fois que Toronto a compté de forts joueurs dans son effectif, c’est parce qu’ils ont été draftés ou récupérés au cours d’un échange…

« J’avais la sensation qu’on était décevant et franchement, je n’avais pas de coup de main. Les free agents ne venaient pas. En conséquence, on ne pouvait pas faire beaucoup mieux. C’est ainsi. On n’était pas attirant, et encore aujourd’hui. Je ne me souviens pas de la dernière fois que Toronto a signé un gros free agent. C’est surtout par le biais des transferts. »

En effet, le dernier (et peut-être seul) free agent d’envergure signé par les Raptors fut Hedo Turkoglu, en 2009. L’ailier sortait de superbes playoffs et venait d’atteindre les Finals NBA avec le Magic. Sauf que ça a très vite mal tourné, le Turc étant hors de forme et réclamant un départ quelques mois seulement après son arrivée au Canada.