Comme attendu, Kenneth Faried n’a pas mis longtemps à s’acclimater au jeu des Rockets. Scotché sur le banc aux Nets depuis le début de saison, derrière Jarrett Allen et Ed Davis, le « Manimal » revit avec Houston, qui l’a propulsé dans le cinq majeur cette nuit pour son deuxième match, ce qui n’était jamais arrivé à Brooklyn en plus de trois mois de compétition. Suite à la blessure au pouce de Clint Capela, le front office de la franchise texane ne pouvait trouver meilleur joker.
Irréprochable avec les Nets au niveau de son éthique de travail comme l’avait confié Kenny Atkinson, l’intérieur, connu pour sa mobilité et sa verticalité, ne s’est jamais senti « rouillé » pour son retour à la compétition, attendant son heure qui est finalement venue sous les couleurs d’une autre équipe. Après ses 13 points et 6 rebonds à Philly, il a encore noirci sa ligne de stats cette nuit avec 11 points, 8 rebonds, 1 passe décisive, 3 interceptions et 3 contres en 26 minutes.
Un goût d’inachevé
Le natif du New Jersey restait tout de même « très déçu » de ne pas avoir pu briller sous les couleurs des Nets. Pour se consoler, il a dédié sa première victoire en tant que membre des Rockets à sa famille, venue le voir au Madison Square Garden, pour sa première titularisation de la saison face aux Knicks.
« Je veux que la famille vienne me voir jouer maintenant », dit-il. « Ça dégoûte… d’avoir été à Brooklyn juste de l’autre côté du pont. Je pensais que tout le monde allait pouvoir venir. Tout le monde a pu venir mais personne n’a pu me voir jouer ».
Son passage aux Nets gardera donc un goût d’inachevé. Durant ces six mois, Kenneth Faried a eu l’impression de ne jamais comprendre ce qu’on attendait de lui. Il a également regretté de ne pas avoir eu la confiance du coach et de son staff.
« C’est la perception que j’ai eue : « Je ne te connais pas encore ». On a pas mal tourné autour du pot sur la raison pour laquelle je ne jouais pas. Ça a entaché ma carrière. Qu’on me dise juste quand je vais jouer et quand je ne vais pas jouer. Si on veut de moi ici ou pas. Je suis un vrai joueur honnête » poursuit-il. « Je vais te donner mon coeur. Je vais tout te donner. Je porte mes émotions sur moi, et je ne serai pas heureux si on continue à me mentir. Pour moi, Brooklyn a été un arrêt pour mieux revenir dans la ligue. Pour m’entraîner, faire ce qu’il fallait et faire ce que je sais faire avec une nouvelle équipe. »
Mike D’Antoni : « Je pense que ça va être génial »
À Houston, on se réjouit d’avoir réussi un tel coup. Et même sans avoir pu s’entraîner avec ses nouveaux coéquipiers, tous les voyants semblent au vert pour que Kenneth Faried soit d’un apport précieux en vue de la fin de saison.
« On va le mettre au diapason », a confié Mike D’Antoni. « Il va faire l’affaire. Ses compétences sont exactement ce dont on avait besoin : courir, du lob, du pick-and-roll, et le côté athlétique dont on avait besoin. Je pense que ça va être génial. »
Pour son coéquipier James Harden, avec qui il a remporté la Coupe du Monde en 2014 et qui a joué un rôle essentiel pour le convaincre de rejoindre Houston, c’est un deal gagnant-gagnant.
« Il complète très bien Clint. Avec Clint qui est blessé, il va avoir beaucoup d’opportunités, beaucoup de minutes. Il a l’air vraiment bien. Pour lui, il a une opportunité dans une équipe qui va jouer les playoffs, se battre pour un titre. C’était une évidence. Nous avons des gars sur le carreau, des gars blessés. C’est une opportunité pour lui. On est heureux de l’avoir ».
Kenneth Faried | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2011-12 | DEN | 46 | 23 | 58.6 | 0.0 | 66.5 | 3.1 | 4.6 | 7.7 | 0.8 | 2.5 | 0.7 | 1.2 | 1.0 | 10.2 |
2012-13 | DEN | 80 | 28 | 55.2 | 0.0 | 61.3 | 3.3 | 5.9 | 9.2 | 1.0 | 2.9 | 1.0 | 1.4 | 1.0 | 11.5 |
2013-14 | DEN | 80 | 27 | 54.5 | 0.0 | 65.0 | 3.0 | 5.6 | 8.6 | 1.2 | 2.4 | 0.9 | 1.7 | 0.9 | 13.7 |
2014-15 | DEN | 75 | 28 | 50.7 | 12.5 | 69.1 | 3.2 | 5.7 | 8.9 | 1.2 | 2.8 | 0.8 | 1.6 | 0.8 | 12.6 |
2015-16 | DEN | 67 | 25 | 55.8 | 50.0 | 61.3 | 3.5 | 5.2 | 8.7 | 1.2 | 2.5 | 0.5 | 1.4 | 0.9 | 12.5 |
2016-17 | DEN | 61 | 21 | 54.8 | 0.0 | 69.3 | 3.0 | 4.6 | 7.6 | 0.9 | 2.0 | 0.7 | 1.0 | 0.7 | 9.6 |
2017-18 | DEN | 32 | 14 | 51.4 | 0.0 | 70.6 | 2.1 | 2.7 | 4.8 | 0.6 | 1.6 | 0.4 | 0.7 | 0.4 | 5.9 |
2018-19 * | All Teams | 37 | 20 | 58.9 | 32.0 | 64.6 | 2.6 | 4.1 | 6.8 | 0.5 | 2.2 | 0.5 | 0.9 | 0.6 | 10.4 |
2018-19 * | HOU | 25 | 24 | 58.7 | 35.0 | 65.1 | 3.3 | 5.0 | 8.2 | 0.7 | 3.0 | 0.6 | 1.1 | 0.8 | 12.9 |
2018-19 * | BRK | 12 | 10 | 59.5 | 20.0 | 62.5 | 1.3 | 2.4 | 3.7 | 0.2 | 0.7 | 0.2 | 0.5 | 0.3 | 5.1 |
Total | 478 | 25 | 54.6 | 22.2 | 65.4 | 3.1 | 5.1 | 8.1 | 1.0 | 2.5 | 0.7 | 1.3 | 0.8 | 11.4 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.