Sur le moment, Kyle Lowry a piqué une grosse colère, devenant aussi rouge que son maillot. Au cœur du quatrième quart-temps face aux Suns, le meneur des Raptors a vu son coéquipier Chris Boucher être sévèrement poussé en l’air par Josh Jackson. Le geste du Sun, qui ne jouait clairement pas le ballon, n’a pourtant pas empêché son adversaire de scorer avant de tomber à terre. Les arbitres ont ainsi sifflé une faute flagrante de type I tandis que Josh Jackson était renvoyé au vestiaire pour une seconde faute technique (il avait reçu la première quelques minutes plus tôt).
« On nous a manqué de respect, voilà ce qu’il s’est passé »
Après la rencontre, le sophomore ne décolérait pas. Sa grosse faute ? « On se faisait botter les fesses sans que personne ne dise ou fasse quoi que ce soit », justifie-t-il. Et sa faute technique obtenue pour avoir protesté sur une action dans laquelle il n’était même pas impliqué ?
« J’avais le sentiment que quelqu’un devait en prendre une parce que c’était ridicule. L’un de nous devait dire quelque chose. On n’a pas obtenu les coups de sifflet. C’est aussi simple que ça. On nous a manqué de respect, voilà ce qu’il s’est passé. Et final, je ne laisse personne me manquer de respect. »
En s’en prenant aux arbitres, Josh Jackson entendait ainsi secouer ses partenaires. Mais le plus paradoxal, sur ce match, c’est que son équipe a shooté beaucoup plus de lancers-francs que Toronto : 36 contre 25 !
« Il y a beaucoup de frustration parce que beaucoup de fautes auraient dû être sifflées », n’en démord pas le joueur. « Ça ne devrait jamais arriver. Je vois des joueurs All-Star avoir le bénéfice du doute chaque soir. Malgré des coups de sifflet litigieux, ils les obtiennent, contrairement à une équipe comme la nôtre. Je ne sais pas pourquoi. »
« Nous sommes en bas de l’Ouest, ils sont au sommet de l’Est… »
Sur l’ensemble de la saison, son impression peut se confirmer dans les chiffres. Si l’on se fie uniquement aux lancers-francs et aux coups de sifflet, Phoenix est bien l’une des équipes qui provoquent le moins de fautes de ses adversaires et l’équipe qui en commet le plus. Autrement dit : elle shoote moins de lancers que les autres mais en concède davantage.
« Nous sommes à la recherche de ce respect que nous devons encore mériter », pense Devin Booker. « On le réalise. Nous sommes en bas de l’Ouest, ils sont au sommet de l’Est. On peut se plaindre des coups de sifflet à chaque match, personne ne nous respecte. Si tu n’es pas dans les meilleures équipes, tu dois batailler. »
Gagner cette attention des arbitres passe aussi par le coach, Igor Kokoskov, critiqué par certains fans des Suns pour sa discrétion sur ce sujet. « On doit rester calme », assure pourtant ce dernier. « Je dis toujours aux gars que je ne parle pas beaucoup aux arbitres mais qu’ils doivent me laisser gérer. Leur job est de jouer au basket. »