À l’issue de la finale NBA 2017, Kyrie Irving avait défrayé la chronique en demandant un échange pour quitter les Cavs. Comme d’autres avant lui, le meneur de Boston ne voulait plus vivre dans l’ombre d’un autre « franchise player » (LeBron James en l’occurrence), pour devenir le leader de sa propre équipe. Les relations entre les deux héros du Game 7 historique de la finale précédente s’étaient forcément refroidies depuis cet épisode, né de beaucoup de non-dits et de suspicions.
Mais de l’eau a coulé sous les ponts depuis et Kyrie Irving, tiraillé par ses dernières déclarations sur le thème du leadership, a confié avoir appelé son ancien coéquipier samedi soir, après la défaite des Celtics contre Orlando, pour s’excuser, comme il l’a confié cette nuit à l’issue de son match plein face à Toronto (27 points, 18 passes décisives).
« J’ai dû appeler Bron, pour lui dire que je m’excusais pour avoir été ce jeune joueur qui voulait tout d’un claquement de doigts. Je voulais que tout aille dans mon sens, être le gars qui fasse gagner le titre, être le leader et avoir les responsabilités qui incombent aux meilleurs joueurs du monde. C’est quelque chose qui est réservé à peu de gens et Bron fait partie de ces gars. Il est revenu à Cleveland pour montrer à tout le monde la marche à suivre pour gagner un titre et ça n’a pas été facile pour lui. Parfois, tirer le meilleur d’un groupe n’est pas la chose la plus facile du monde à faire ».
« J’étais le gamin de 22 ans qui voulait tout, tout de suite »
Kyrie Irving a également profité de cet échange pour évoquer cette notion de leadership. C’est la prochaine étape de sa carrière selon lui, dans une équipe où le talent ne manque pas, mais où la hiérarchie peine encore à se dessiner.
« J’ai senti qu’il était la meilleure personne à appeler car il a été dans cette situation, avec moi qui était le jeune gars, un gamin de 22 ans, qui voulait tout, tout de suite, en sortant d’un All-Star Game (MVP en 2014) où j’étais titulaire. Et puis cette incroyable présence revient et je devais adapter mon jeu à ce gars. On le prend personnellement, mais au bout du compte il souhaite juste le meilleur pour chacun. Il a un héritage qu’il veut laisser et ça m’a renvoyé à la manière de tirer le meilleur de cette équipe et de son succès de l’an passé, et de l’aider à réaliser ce qu’il faut faire pour remporter le titre ».
Le meneur se cherche donc toujours en tant que leader, et il admet d’ailleurs que les critiques de Jaylen Brown, qui avait remis en question la pertinence de ses multiples sorties dans la presse, étaient justifiées.