Les Lakers humiliés sous les sifflets de leur public

« En ce moment on ne peut battre personne. Mais ça va s’arranger. »

Kobe Bryant est-il sincèrement optimiste ou cet élan de sérénité en pleine tempête n’est-il qu’un leurre destiné à la presse et au grand public ? Les prochaines semaines apporteront une réponse, en attendant les double champions en titre vont devoir trouver le remède miracle pour alléger des jambes bien trop lourdes pour espérer éviter une autre déroute comme celle subie dimanche soir face à des Grizzlies (85-104).

C’est la troisième défaite en quatre joutes au Staples Center subie avec un écart supérieur à 16 points. Et la 4e sur les six derniers matches. Ces Lakers là sont à la rue. Et surtout crevés, éreintés. Un constant inquiétant à même pas mi-saison et alors que leur profondeur de banc était censé éviter pareil coup de pompe.

Les courageux restés au Staples dans le dernier quart-temps s’en sont donnés à coeur joie alors que leurs fantomatiques Lakers pointaient à -26. Les sifflets descendus des travées trahissent une frustration à la hauteur de l’indignité des performances actuelles des champions. Malgré les 21 pts de Kobe, sauveur face aux Sixers, les Lakers ne se remettront jamais du 19-4 encaissé dans le troisième quart-temps, sous les coups de boutoir d’un Rudy Gay « on fire » (27 pts). Symbole de l’apathie collective des Angelinos, les 13 passes décisives réussies sur 33 paniers inscrits pour 20 balles perdues, dont 5 pour un Pau Gasol sur les rotules. Après ce quatrième match en six jours, les Lakers, à l’image de leur All Star ibère, sont KO. Le gros hic, c’est que le calendrier ne prête pas à l’optimisme : 15 rencontres prévues en 25 jours, pas des jours de repos consécutifs avant le 22 janvier.

« On doit être prêt à jouer tous les soirs, être concentrés. Aller chercher de l’énergie tous les soirs est difficile, ça commence individuellement. Chacun doit se regarder dans la glace et trouver ce qui va le faire avancer« , commente Kobe, encore abandonné par un Pau sans Gasoil, un Ron Artest en mode NBDL (7,7 pts à 40%) et un Lamar Odom qui confirme son gros coup de moins bien.

« Les autres équipes ont le sentiment que nous sommes trop tendres. On doit être plus agressif. On ne joue pas ensemble et on en paye le prix fort », regrette Andrew Bynum, seul lieutenant potable pour KB24 avec ses 9 pts, 11 rbds et 5 contres.

Le champion est malade. Une simple petite grippe ?