Mis à l’amende pour avoir critiqué un coup de sifflet favorable à Dwyane Wade, Rudy Gobert avait enchaîné avec une expulsion express contre Houston, 2 minutes 47 après l’entre-deux. En guerre ouverte avec les arbitres, le Français est de nouveau sorti de ses gonds à l’issue de la défaite du Jazz à OKC, au cours de laquelle il a été limité à 21 minutes à cause de problèmes de fautes.
« Je vais regarder la vidéo : j’espère que tout le monde en fera de même, a-t-il insisté après la rencontre, cité par le Salt Lake Tribune. « Je sens un manque de respect. Je veux jouer au basket, je veux faire mon travail. On fait tous des erreurs, mais, je veux juste faire mon job. »
Et le pivot considère qu’il en a été empêché une fois de plus face au Thunder, avec deux fautes récoltées dans les six premières minutes de la rencontre, et surtout avec cette cinquième à une minute de la fin du troisième sur une action plus que litigieuse…
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« Ce soir, quelqu’un m’a attrapé le bras pour me mettre au sol, une action très dangereuse, et c’est moi qui ai pris la faute. Donc si je dois me faire justice moi-même, je vais me faire justice moi-même. Et ça va être moche » annonce Rudy Gobert.
Les mots d’un joueur qui a peur pour son intégrité physique. Qui comprend la difficulté d’arbitrer certes, mais qui en a tout simplement marre de se faire avoir par ses adversaires.
« Être arbitre en NBA n’est pas un job facile, reconnaît-il. C’est dur, il y a beaucoup de techniques utilisées par les joueurs pour obtenir des fautes, je sais que ce n’est pas facile, mais c’est quand ça devient dangereux, que les joueurs essaient de me blesser, que ça me rend dingue. »
Envisage-t-il de s’adresser au syndicat des arbitres ? « On a eu quelques discussions » assure le Jazzmen, même s’il ne pense pas que ça serve à grand chose : « Je ne crois pas qu’ils en aient quelque chose à faire ». L’intérieur est conscient que tout le monde essaie de faire de son mieux, il ne pense pas être victime d’un complot. Il considère juste que la balance ne penche pas assez de son côté : « Ils font leur job, je fais le mien, mais là je ne sais plus. Je veux juste pouvoir jouer au basket, c’est tout. »