Ces dernières années, on a vu de plus en plus de stars NBA se retrouver durant l’inter-saison pour des sessions d’entraînement endiablées. Quoi de mieux que d’affronter les meilleurs pour garder le rythme et maintenir leur forme au cours de l’été ? A ces rassemblements, qui ressemblent aussi un peu à un concours de gros bras, vous ne trouverez jamais Giannis Antetokounmpo.
Le Grec a confié avoir poliment décliné l’invitation de Carmelo Anthony à le rejoindre cet été aux côtés de Kevin Durant, LeBron James, James Harden et bien d’autres, réunis au « Life Time Athletic », gymnase prestigieux de New-York, estimant qu’il avait bien plus à y perdre qu’à y gagner.
« Je ne veux pas que mes adversaires me voient comme leur pote »
« Ils voulaient que je vienne, que je me montre. Mais j’ai répondu : « Non merci, ça va ». Je ne peux pas travailler avec toi durant l’été et ensuite jouer contre toi quelques mois plus tard. Ça fait bizarre, ça ne me semble pas être une bonne chose. C’est peut-être bien pour les autres joueurs, pas pour moi. Je ne veux pas. Je laisse ça aux autres ».
Le « Greek Freak » s’entretient généralement avec le staff de Milwaukee à l’intersaison. Cet été, il s’est permis un écart en discutant de son jeu et en échangeant avec Kobe Bryant même si la situation est bien différente puisque la légende des Lakers est désormais à la retraite.
A l’heure des super-teams, Giannis Antetokounmpo semble plus proche de l’état d’esprit des années 80-90’s.
« Je déteste quand… », le joueur s’interrompt et mime une scène où il enlace quelqu’un et prend la pose pour une photo. « Je déteste ça. Je ne veux pas que mes adversaires me voient comme leur pote » explique-t-il, se défendant d’avoir récemment eu ce comportement avec Zaza Pachulia, aujourd’hui aux Pistons. « J’ai joué avec Zaza, donc je vais évidemment lui demander comment va sa femme, ses enfants… Mais si je m’étais entraîné avec KD, ou LeBron, et qu’on se voyait avant le match, qu’on allait dîner, non non non…. ».
Une session avec LeBron ? « Si c’est juste lui et moi »…
Il y a plus de 20 ans, Michael Jordan avouait profiter des rassemblements avec Team USA afin de pouvoir étudier de près le jeu et la routine de ses adversaires les plus coriaces durant la saison. Tout ce que Giannis Antetokounmpo veut éviter, prenant pour exemple sur les étés 2011 et 2012 durant lesquels KD et LBJ on travaillé ensemble.
« J’ai le sentiment que c’est ce que KD a fait à LeBron, explique-t-il. A prendre beaucoup de ses idées et à les utiliser contre lui. Je ne veux pas que des gars puissent me faire ça. »
Interrogé sur la question, Kevin Durant s’est dit étonné par la position de son homologue avec qui il a commencé à échanger par texto il y a un mois à peine après la victoire des Bucks sur les Warriors (134-111). « Je n’ai jamais compris ça, on a déjà toutes les vidéos sur toi de toute façon ».
Concernant LeBron James, le franchise player de Milwaukee a tout de même laissé une porte ouverte à une éventuelle session, mais selon ses conditions, à savoir strictement en un-contre-un : « Si c’est juste lui et moi. Juste lui et moi. Je ne peux pas faire de pick-up games ou des trucs de ce genre ».
Voilà le genre de un-contre-un qui en ferait rêver plus d’un ! Ce n’est pas le fruit du hasard si Giannis Antetokounmpo parle de Kevin Durant (son idole de jeunesse) et LeBron James, deux modèles à son poste et dont il aspire un jour à dépasser un jour le niveau. Le match de la nuit entre Bucks et Warriors a montré qu’il était sur la bonne voie mais qu’il lui restait encore du chemin à parcourir pour y parvenir.