Dans le cadre de l’hommage à Nelson Mandela, dont on célèbre le centenaire de la naissance, Masai Ujiri a évoqué cette nouvelle émergence de basketteurs africains en NBA comme Serge Ibaka, Joel Embiid et Pascal Siakam, tous trois présents sur le parquet de Toronto mercredi soir.
« Je suis confiant pour dire qu’il y a 10 Embiid qui trainent en Afrique. Il y a des gens qui ont passé toute leur vie avec les mêmes qualités athlétiques sans toucher le moindre ballon » regrette le président des Raptors dans les colonnes du Vancouver Courier. « Ils n’ont jamais eu de terrains, et ils n’ont jamais eu cette chance. C’est pour ça que l’Afrique est une mine d’or et que les gens commencent à le réaliser. »
« Les gens considèrent l’Afrique comme un pays, mais ce n’est pas le cas »
Depuis plusieurs années, la NBA a développé des infrastructures, en s’appuyant notamment sur des structures déjà présentes. Elle organise des stages et des camps, les scouts et les joueurs NBA vont sur place et un Africa Game a même vu le jour en 2015.
La prochaine étape ? Selon Ujiri, la NBA et la FIBA auraient entamé des discussions pour y créer une ligue professionnelle de basket. Mais le problème reste le même : les infrastructures, mais aussi la diversité géo-politique.
« Pour moi, le défi avec ce continent, c’est que les gens considèrent l’Afrique comme un continent, un seul pays, et ce n’est pas le cas. Il y a 54 pays avec 54 constitutions différentes, des lois et des frontières, et c’est un défi pour nous. Une fois qu’on aura une sorte de championnat, tout va exploser parce qu’on pourra voir les talents sur place. C’est une mine d’or ! ».