Brandon Roy peut-être sur la touche pour le reste de la saison, Portland a pourtant de quoi assurer. L’équipe a visiblement fait le choix idéal cet été en attirant Wesley Matthews. L’arrière, non drafté, a été recruté à prix d’or, engendrant méfiance et moquerie.

Plus personne ne rigole désormais. Matthews inscrit hier 30 points face à Raja Bell et permet aux Blazers de retrouver un peu le sourire. Car, malgré tout, l’équipe reste en effet en course pour les playoffs après sa victoire face au Jazz (100-89).

La différence s’est faite dans le troisième quart-temps. Jusque-là, les deux équipes se serraient de près avant que Rudy Fernandez ne déclenche les hostilités.

Un 3-points de l’Espagnol et c’est tout Portland qui accélérait derrière un Wesley Matthews survolté. L’ancien d’Utah, à qui le club n’avait pas proposé de contrat, avait quelque chose à prouver.

« Je suis motivé face à n’importe qui, » expliquait-il ensuite. « Jouer Utah est un bonus, mais il n’y a pas de vengeance. Tout le monde veut bien jouer contre son ancienne équipe. »

Pour bien jouer, Matthews a bien joué. Pénétration, 3-points, tout y passait, d’autant que LaMarcus Aldridge, très adroit, apportait son habituelle contribution.

L’écart se creusait irrémédiablement et Utah ne pourrait jamais revenir. Dans les vestiaires, Deron Williams (19 points, 8 passes) semblait frustré par le jeu de son équipe. Après un début de saison canon, le Jazz marque un peu le pas.

Les Blazers, eux, semblent revivre en l’absence de Brandon Roy. C’est terrible à dire mais le forfait de leur leader leur a permis de retrouver de la constance et des certitudes auparavant perdues.

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