Grayson Allen s’habitue aux sifflets

Drafté par le Jazz en 21e position cet été, Grayson Allen sort de Duke, l’une des universités les plus prestigieuses du pays, qui compte autant de fans que de détracteurs. Pendant ces années, il s’est également bâti une solide réputation de « dirty player ». Le tout fait qu’il n’est pas toujours bien accueilli en déplacement avec Utah, c’est le moins que l’on puisse dire.

Pour sa première venue à Indiana il y a dix jours, lorsqu’il est entré en jeu en fin de partie, alors que les Pacers atomisaient son équipe, c’est un concert de huées qui l’a accueilli sur le parquet. Sans doute en souvenir des duels musclés avec les Hoosiers, mais aussi en prévision des futurs affrontements entre les deux universités.

Son retour en Caroline du Nord est attendu

« C’était marrant », a réagi Grayson Allen, loin d’être perturbé par ces traitements de faveurs. « L’épisode à Indiana était marrant parce que Duke allait jouer Indiana, et c’était un genre de rappel de ce qui s’est passé l’an dernier (défaite des Hoosiers 91-81 à domicile avec deux paniers décisifs de sa part en fin de match). J’ai vu pas mal d’images du match de l’an dernier sur Twitter. Mais ça fait maintenant trois villes où je me fais siffler », reconnait-il.

Ce soir, le Jazz se déplace à Charlotte. Forcément, Grayson Allen s’attend à ce qu’il y ait encore de l’animation en tribunes alors que sa fac située à Durham est à deux heures de route et que des fans de l’université rivale de North Carolina pourraient également faire le déplacement pour se défouler à leur tour sur leur ancien ennemi préféré.

« J’ai hâte d’y être. Je pense qu’il va y avoir pas mal de gens, ça devrait être plutôt cool », espère-t-il avant que Rudy Gobert ne le ramène à la raison pour taquiner son rookie. « Tu vas encore te faire huer », glisse-t-il en plein milieu de l’interview. « Je vais clairement me faire huer », confirme Grayson Allen avec un grand sourire. « Vous savez, en dehors de Durham, il n’y a pas beaucoup de fans de Duke. Tout le monde est pour North Carolina, mais ça va être cool de revenir ».

Une source de motivation

Les sifflets font partie de son apprentissage, au même titre que beaucoup d’autres paramètres autres que purement basket. Même s’il a actuellement un rôle mineur avec le Jazz (4.6 points en 10 minutes par match), Grayson Allen assure que ça n’affecte pas son mental ni sa motivation, ce que confirme son coéquipier Derrick Favors.

« J’imagine que ça doit être spécifique à Duke et qu’Indiana est juste une de ces villes où le basket a de l’importance. Sur les matchs à l’extérieur, il se fait beaucoup siffler, mais il prend ça comme une motivation pour jouer dur lorsqu’il entre. »

près avoir voulu refouler son image de « mauvais » joueur, Grayson Allen a changé sa façon d’appréhender la chose et s’est désormais habitué à vivre avec.

« Quand ça arrive, je ne le remarque pas avant que quelqu’un d’autre ne me le dise parce que je suis tellement habitué », a-t-il conclu au sujet des huées des fans adverses. « Quand je suis à l’extérieur, je vais me faire huer, c’est presque normal, mais le match d’Indiana était probablement le plus bruyant. Quand ça s’est passé à Indiana, c’est comme si ça faisait trois ans que c’était déjà comme ça. C’est presque devenu confortable ».

Grayson Allen peut donc s’attendre à un match « confortable » ce soir au Spectrum.

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.