Nets – Sixers : encore un miracle signé Jimmy Butler

Comme face aux Hornets, Jimmy Butler a enfilé la cape de Superman pour sauver son équipe d’une défaite inquiétante sur le parquet du Barclays Center (127-125). Dominés pendant trois quarts-temps et demi par les Nets, et même menés de 20 points, les Sixers n’ont pas montré grand-chose, malgré un très bon Joel Embiid (32 points et 12 rebonds) et un sérieux Ben Simmons (13 points, 9 passes décisives et 5 rebonds). Défensivement ils ont encore souffert, mais ils ont aussi montré de belles dispositions mentales pour revenir au score et remporter ce match sur ce nouvel exploit de leur recrue.  

Comme face à Phoenix ou Cleveland, Philadelphie ne rentre pas bien dans sa rencontre. Défensivement, les hommes de Brett Brown laissent trop de liberté à D’Angelo Russell (38 points) ou Rondae Hollis-Jeferson. Heureusement que Joel Embiid, Jimmy Butler ou Wilson Chandler arrivent à scorer, mais ce sont bien les Nets qui font la course en tête (22-18). Les nombreux ajustements de Brown ne changent pas grand-chose. Son équipe manque de rythme et de liant en attaque. A l’inverse, Brooklyn bien aidé par la défense poreuse adverse joue sans pression. Embiid s’arrache sur la ligne des lancers-francs pour limiter l’écart, mais Spencer Dinwiddie (31 points) et Carroll à 3-points concluent les 12 premières minutes de ce match.

Libérés en attaque, Russell et sa bande font très mal aux Sixers. C’est bien simple : le moindre tir ouvert fait mouche et Philadelphie ne peut tout simplement rien faire (40-28). Seul Embiid est à la hauteur. Et bizarrement, Brown décide de le sortir et de jouer avec Chandler et Mike Muscala sur les postes 4 et 5. Sans un point d’ancrage à l’intérieur, Philly s’obstine à prendre des tirs à longue distance sans réussite. Dinwiddie continue son récital en sortie de banc et l’avance des Nets ne cesse de s’accroitre pour atteindre les 20 points à moins de deux minutes de la mi-temps (66-46). Les cinq points du rookie Landry Shamet et le 3-points de Chandler permettent aux Sixers de limiter la casse (68-54), mais leur première mi-temps est tout simplement catastrophique.

Le récital des Nets

Russell est dans un grand soir. Certes, il y a parfois un peu de réussite, mais il montre de très belles choses. Tirs à mi-distance ou à 3-points, l’ancien joueur des Lakers est l’homme fort des Nets et il régale ses fans (75-56). Comme toujours, Embiid et Butler donnent tout pour ramener les Sixers au plus près. Mais pour l’instant Brooklyn tient bon malgré la montée en puissance de Butler et la détermination d’Embiid (89-72). Néanmoins, l’énergie de TJ McConnell et l’adresse de Shamet font du bien aux Sixers à ce moment de la rencontre. Ils infligent un 11-2 aux Nets et ils passent sous la barre des 10 points (91-83).

Mais le retour aux affaires des 76ers ne dure pas très longtemps, malgré la T-Mac d’Embiid qui s’offre cette friandise. Dinwiddie lui répond au buzzer du quart-temps, en transperçant toute la défense pour attaquer la dernière période avec 13 points d’avance (102-89).

Est-ce que Philly peut créer le hold up ? Cela parait assez peu probable quand on voit le niveau du jeu des coéquipiers de Butler, mais avec eux tout est possible. Jimmy Bucket adore les derniers quart-temps et l’ancien joueur des Wolves monte en régime mais Brooklyn continue de profiter des pertes de balles d’Embiid pour conserver son avance (106-96).

Mais avec cette équipe de Philadelphie tout peut aller très vite et en moins de 5 minutes les Sixers vont tout simplement braquer le Barclays Center. Avec Butler en chef de file et Embiid comme bras droit, les Sixers vont réaliser l’exploit de l’emporter et de quelle manière !

Brooklyn craque !

Dinwiddie donne à nouveau 13 points d’avance d’un tir à longue distance, mais Butler lui répond du tac au tac (118-108). Puis c’est Embiid qui prend le relais et à coup de lancers-francs, il ramène son équipe à -4 (118-114). La confiance a changé de camp, c’est indéniable. Allen ne peut plus contenir Embiid.

Tel un lion, le natif de Yaoundé est partout dans cette fin de match. Auteur d’un très gros dunk (malgré un marcher), Embiid a faim. Et comme toujours quand Embiid prend feu, JJ Redick n’est jamais très loin. Le shooteur des Sixers pas dans un grand jour se réveille au bon moment. Lui ne doute jamais et son tir à 3-points à 63 de la fin donne l’avantage aux Sixers (121-120).

Harris à 3 points remet les Nets vers le chemin de la victoire (123-121). Toute la salle est debout, pour une fin de match qui restera à coup sûr dans les moments forts de cette saison. Car les Nets ne veulent pas lâcher. A 26 secondes de la fin, Diwinddie répond au panier bonifié de Joel Embiid (125-124).

Moment choisit pour Butler pour écrire un nouveau chapitre de son histoire avec sa toute nouvelle franchise. Il y 8 jours, il a tué Kemba Walker et les Hornets au buzzer. Ce soir, il récupère un rebond offensif sur le tir de Redick. Brett Brown demande temps mort, mais Butler est déjà prêt. Prêt à montrer qu’il est celui qui doit faire gagner Philadelphie dans ces moment-là. Le pauvre Hollis-Jeferson ne peut rien faire face à la vitesse d’exécution de Butler sur son step-back à 3 points. L’action est splendide et le résultat inespéré pour les Sixers. C’est le copier-coller du buzzer beater face aux Hornets !