Alors qu’on les attendait comme des valeurs sûres cette saison, les Warriors, les Celtics et le Jazz traversent actuellement pas mal de turbulences. Utah vient ainsi de perdre quatre de ses cinq derniers matchs, avec certes pas mal de rencontres à l’extérieur (à Dallas, Philadelphie et Indiana), mais un retour à la maison raté face aux Kings.
Pas mal de questions se posent ainsi pour le Jazz, dont le cinq majeur (Ricky Rubio, Donovan Mitchell, Joe Ingles, Derrick Favors, Rudy Gobert) tousse (« Net Rating » de -1.1 lorsque les cinq joueurs sont alignés ensemble). Dans la NBA actuelle, difficile en effet de faire évoluer trois joueurs (Rubio, Favors, Gobert) qui ne peuvent pas écarter le jeu.
L’équipe de Quin Snyder n’est ainsi que la 24 attaque du début de saison (106.1 points inscrits sur 100 possessions) mais aussi, et c’est encore plus étonnant, seulement la 17e défense (109.2 points encaissés sur 100 possessions).
« Ça commence avec moi », concède Rudy Gobert. « Les gars ont besoin de moi. Je dois me montrer et augmenter l’intensité. Ce soir (face aux Kings), je l’ai fait, mais pas tout le temps. Même ces soirs-là, je dois montrer l’exemple. Les gars s’appuient sur moi, donc je dois d’abord faire mon boulot, et ça ira. »
Le Français n’est en effet pas aussi impressionnant défensivement que la saison dernière. Au niveau de l’intimidation, le défenseur de l’année en titre « autorise » ainsi ses adversaires à shooter à 58.1% dans la raquette, faisant baisser le pourcentage d’adresse de ses adversaires de 4.1 points de pourcentage (62.3%). L’an passé, il ne laissait que 51.9% de réussite dans les tirs près du cercle, faisant chuter le pourcentage d’adresse adverse de 9.9 points de pourcentage (61.8%).
Face à Willie Cauley-Stein, on l’a aussi vu en difficulté poste bas, laissant également filer quelques rebonds précieux.
Mais Rudy Gobert n’est pas l’unique responsable du mauvais début de saison d’Utah. Donovan Mitchell et ses coéquipiers savent qu’ils sont eux aussi fautifs, le sophomore admettant que le groupe doit « régler le problème au plus vite ».
« Ce n’est pas la même chose que l’an passé », explique ainsi l’arrière, alors que Utah pointait pourtant à 19 victoires pour 28 défaites l’an passé, mi-janvier. « L’an passé, nous devions essayer de trouver notre identité. Cette année, nous savons ce que nous sommes capables de faire, c’est juste que nous ne le faisons pas. »