Anthony Davis se loupe et Philadelphie décroche un 10 sur 10 à domicile !

Comme très souvent, après avoir compté plus de 15 points d’avance, les Sixers ont laissé leurs adversaires revenir dans le match au point d’avoir la balle d’égalisation. Mais Anthony Davis loupe le dernier lancer-franc et les Pelicans s’inclinent sur le fil d’un petit point (121-120).

Dans son duel tant attendu avec Joel Embiid, Anthony Davis (12 points à 4/13 et 16 rebonds) a souffert même s’il réalise un très rare 5 x 5. Dominé par la puissance du Camerounais, il n’a jamais été en mesure de l’attaquer. À l’inverse, Joel Embiid a une nouvelle fois été très dominateur avec 31 points et 19 rebonds, bien aidé par l’indispensable Ben Simmons (22 points, 7 passes décisives et 8 rebonds) pour décrocher une 10e victoire de suite à domicile.

Anthony Davis fuit Joel Embiid

Être la première équipe à faire tomber les Sixers au Wells Fargo Center : c’est le défi proposé aux Pelicans ce soir. Tout le monde attend un duel entre Joel Embiid et Anthony Davis mais Alvin Gentry en a décidé autrement. Il demande à Davis de défendre sur Ben Simmons, laissant à Nikola Mirotic « la chance » de défendre sur Embiid. Un choix pas très payant vu le début de match du Camerounais. Il est tout simplement trop fort et trop costaud pour la défense des Pelicans qui souffre le martyre face à la star des Sixers mais aussi face à la vitesse de Ben Simmons (17-9).

New Orleans tente de réagir, mais Philadelphie a sorti les barbelés en défense. Butler et Chandler font un travail défensif monstrueux pendant que Landry Shamet ou TJ McConnell endossent les rôles de snipers (36-20). Embiid conclu ce très bon premier quart-temps des Sixers par un fadeaway au buzzer (38-23).

Moins présent défensivement et nettement plus individualiste en attaque, Philadelphie laisse son adversaire rependre confiance. De retour là où tout a commencé pour lui, Jrue Holiday (30 points) mène la rebellion. Trop rapide pour la défense des Sixers, le meneur des Pelicans permet à son équipe d’infliger un 16-6 aux Sixers (44-39). Mais le retour dans la partie des joueurs de La Nouvelle Orleans n’affole pas les 76ers.

On le sait bien, les hommes de Brett Brown sont redoutables dès qu’ils ont l’opportunité de jouer vite. Ben Simmons qui score avec une aisance déconcertante n’oublie pas de faire jouer au maximum ses coéquipiers. Butler près du cercle ou Redick à longue distance en profitent pour faire du mal à la défense des Pelicans. A la mi-temps, Philadelphie, plus fort des deux côtés du terrain, mène logiquement (67-57).

E’Twaun Moore répond

E’Twaun Moore (30 points) prend alors feu dans ce début de 3e acte. C’est simple, il est le seul à scorer pour les Pelicans. Mais le duo Embiid/Redick commence à rentrer en action. Complices sur et en dehors du terrain, les deux hommes se trouvent les yeux fermés et Philadelphie garde son avance (73-64). Comme lors du premier quart temps, le passage de Shamet est très bon. Le rookie n’a pas froid aux yeux. Déjà très bon face aux Suns lundi, Mike Muscala récidive ce soir. Son adresse est indispensable à l’attaque des Sixers. Il permet à Phily de garder les commandes de la partie malgré le tir à 12 mètres au buzzer de Julius Randle (96-87).

Les Pelicans ont 12 minutes pour réaliser l’exploit, mais Embiid près du cercle pour le 2+1 et Muscala une nouvelle fois à 3-points semblent vouloir enterrer les espoirs des coéquipiers d’Anthony Davis (104-88). Mais avec les 76ers, tout peut aller très vite, surtout quand ils ont de l’avance. Les fins de matchs faciles ? Ce n’est pas dans l’ADN des joueurs de la Pennsylvanie. Dommage pour eux et pour leurs fans, mais tant mieux pour le suspense.

Grâce à la vitesse et la finition de Jrue Holiday et l’adresse de Moore, les Pelicans infligent un nouveau run (12-0) à des Sixers dépassés (104-100). Shamet ou Butler repoussent la menace mais pas pour très longtemps. Malgré le retour d’Embiid pour terminer le match, Philadelphie n’est plus du tout serein. Surtout que Nikola Mirotic, déplacé sur le poste 3 trouve lui aussi la mire à longue distance (119-118). A 68 secondes de la fin, les deux équipes sont au coude à coude et JJ Redick d’un drive à travers la défense redonne 3-points d’avance (121-118).

Anthony Davis rate le dernier lancer-franc

Anthony Davis prend les choses en main, mais le patron des Pelicans n’est pas dans un grand soir et il manque son tir. Si Philly marque, le match est terminé. Mais le tir de Ben Simmons est trop court et Embiid n’arrive pas à marquer sur la claquette. Il reste 13 secondes à jouer et les Pelicans ont de nouveau l’occasion d’accrocher la prolongation.

Héroïque jusque là, Holiday décide d’attaquer le cercle, mais la défense de Butler combinée avec la dissuasion d’Embiid le gênent. Malheureusement sur le rebond, Simmons rend la balle aux Pelicans et à Davis. Ce dernier prend la balle effectue un step back pour être juste derrière la ligne à 3-points et force Embiid à faire faute en voulant le contrer.

Stupeur dans le Wells Fargo, Anthony Davis a trois lancers pour égaliser et arracher la prolongation. The Unibrow marque les deux premiers, mais manque le dernier. Intelligemment, sur le rebond Embiid tape le ballon assez loin afin de faire courir le temps. Philadelphie remporte sa 10e victoire de rang à domicile. Depuis le 3 janvier 2018, ils n’ont perdu qu’une seule fois à domicile (33-1) et ils sont aujourd’hui 3e de la conférence Est.