Coacher LeBron James est un rêve mais aussi un cauchemar pour n’importe quel tacticien. Erik Spoelstra le sait, à Miami, il a côtoyé le monstre pendant quatre saisons entre 2010 et 2014.
Le rêve est facile à comprendre : il suffit de voir son match contre le Heat (51 points).
« Il est intemporel », explique Erik Spoelstra. « On peut annoncer ses statistiques chaque saison : 27 points, 8 rebonds et 7 passes. Peu importe le maillot qu’il porte, peu importe le moment de sa carrière, ou encore son âge. La régularité est un talent, au même titre que les qualités physiques ou mentales, et il est au sommet dans chacun de ces domaines. »
Pour le cauchemar, c’est toute la pression qui entoure LeBron James depuis maintenant 15 ans. Le coach a envie de bien faire, ou du moins, ne pas mal faire.
« J’essayais de ne pas faire de conneries. J’étais en mode survie », se souvient le coach double champion de sa première saison avec le King. « Je ne voulais pas gêner, et j’ai trouvé un moyen de gêner. On a perdu les Finals contre les Mavericks en 2011. »
D’ailleurs, il est notable de remarquer qu’en 2010, pour son arrivée à Miami, puis en 2014 pour son retour à Cleveland, et enfin en 2018 pour ses premiers pas à Los Angeles, l’équipe de LeBron James a traversé des débuts compliqués avec un bilan de huit victoires et sept défaites.
Luke Walton ne fait donc pas mieux ni pire que ses prédécesseurs. Ce dernier avait d’ailleurs contacté Erik Spoelstra l’été dernier pour « discuter quelques heures » de LeBron James.
« Je lui ai dit ce que je dis à tout le monde. Il est le coach parfait pour cette équipe. Il a du violet et jaune dans le sang. C’est un Laker. Il a réalisé un excellent travail avec Golden State quand il fallait remplacer Steve Kerr. Si on regarde sa carrière professionnelle, il a toujours été impliqué dans des équipes à fortes attentes, pressions et bruit médiatique. Je ne pense pas qu’on puisse trouver un meilleur coach pour cette formation. »