L’enthousiasme était pourtant de mise. Avec la réception du Thunder, le public de Washington avait l’occasion d’assister aux premiers pas de Dwight Howard avec son nouveau maillot des Wizards. Mais ses débuts plutôt réussis n’ont pas empêché les locaux de gagner le vestiaire, à la pause, sous quelques timides huées. On aurait pu s’attendre à une bronca bien plus intense au regard du second quart-temps catastrophique livré par les Wizards. 44 points encaissés !
« C’est comme si personne n’était sur la même longueur d’onde »
Il fallait voir avec quelle facilité Russell Westbrook et consorts, qui jouaient pourtant en « back-to-back » à l’extérieur, avaient accès au cercle. Et hormis un peu chez Kelly Oubre, difficile d’apercevoir la moindre intensité défensive chez les Wizards.
« L’attaque n’a jamais été un problème chez nous », assurait John Wall après la rencontre. « On score très bien. L’important est de voir ce qu’on peut faire en défense. C’est comme si personne n’était sur la même longueur d’onde. Tant qu’on ne trouve pas de solution, on aura les mêmes problèmes. »
Le souci, c’est que les Wizards ne cessent de faire ce constat depuis le début de la saison. À quand donc des actes ? Les 79 points encaissés cette nuit en première période montrent que, Dwight Howard ou pas, quelque chose cloche. Car le match de cette nuit a confirmé aux Wizards leur statut actuel : être l’une des pires défenses de la ligue (28e avec 116 points encaissés sur 100 possessions).
« Je crois toujours en ces gars », veut positiver Scott Brooks. « On doit rester ensemble et continuer de jouer l’un pour l’autre. J’ai vraiment confiance là-dessus. On va commencer à mieux jouer ensemble. »
« On a une meilleure équipe sur le papier »
Il serait temps car sans défense, Washington coule au classement. Avec leur bilan actuel (1 victoire – 7 défaites), ils font jeu égal avec les Cavs à la dernière place de la conférence Est, et même de la ligue puisque les Suns ne font pas mieux à l’ouest.
« Je ne vais pas tirer la sonnette d’alarme », tempère aussi Bradley Beal. « On sait qu’il est encore tôt, que ce n’est pas parfait. Personne n’est plus frustré que nous. Je n’aime pas où nous en sommes mais j’aime qui nous sommes. Je n’abandonnerai jamais cette équipe. […] Je refuse de laisser le navire couler, alors en tant qu’un des capitaines de l’équipe, j’ai beaucoup de responsabilités à assumer. Je dois davantage faire preuve de leadership, donner l’exemple, et j’espère que les gars suivront. »
John Wall tient à peu près le même discours, estimant que chacun devait « se regarder dans le miroir, y compris moi-même en premier lieu ». « On a une meilleure équipe sur le papier mais en attendant de le montrer sur le parquet, cela ne veut rien dire », lâche le meneur. La bonne nouvelle pour les Wizards vient de leur calendrier. Après la réception des Knicks, ils vont s’engager dans un « road trip » a priori abordable (Dallas, Orlando, Miami), avant d’accueillir Magic, Cavs et Nets. Quelques victoires seront rapidement nécessaires durant cette période. Car sinon, la crise sera inévitable…