Georges Niang ou l’éloge de la lenteur

Il faut avoir une sacrée intelligence de jeu pour pouvoir espérer s’imposer en NBA quand on est loin des standards physiques de la grande ligue. C’est le défi que tente de relever Georges Niang depuis sa Draft en 50e position en 2016 par les Pacers, et qu’il est peut-être en passe de réussir aujourd’hui du côté d’Utah.

Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il a eu droit depuis le début de la saison à plus de miettes que jamais, et qu’il a sorti ce week-end la meilleure performance de sa jeune carrière avec 13 points en 13 minutes face aux Mavs.

« On a confiance en Georges », souligne Quin Snyder dans des propos relayés par le Deseret News. « On possède un effectif important dans lequel on croit, ce qui ne signifie pas que tout le monde jouera tous les soirs. Mais si tu entres en jeu, tu as une chance d’avoir un impact sur le match. »

Exactement ce qu’a réussi à faire Georges Niang face aux Mavericks, marquant dès son entrée en fin de premier quart, puis au début du deuxième, afin d’exploiter au mieux cette nouvelle opportunité offerte par les absences combinées de Thabo Sefolosha, Alec Burks ou encore Derrick Favors.

« Je joue tellement lentement que la défense n’est pas habituée »

Une présence remarquée pour ceux qui n’ont pas l’habitude de voir à l’œuvre ce joueur pataud, au jeu tout en finesse et en déplacement. Les habitués de la G-League seront eux ravis de voir celui qui a terminé dans le premier cinq de la ligue l’an passé – avec ses 19.7 points, 6.7 rebonds et 4.3 passes – réussir au niveau supérieur.

« Il faut jouer à son rythme », pense le principal intéressé. « Mon avantage, c’est que parfois je joue tellement lentement que la défense n’est pas habituée à ce genre de choses. Mais je crois que quand je prends mon temps, c’est plus facile pour moi de lire le jeu et faire les bons choix (…) On m’a bien appris ici à être patient et jouer à ma propre vitesse. »

L’ailier est conscient que c’est sa défense qui peut lui poser le plus de problèmes dans la NBA moderne. Mais comme en attaque, il veut croire que sa science du jeu peut compenser.

« Je pense que le plus important, c’est de faire des choix intelligents et de voir les choses avant qu’elles arrivent. J’essaie toujours d’être au bon endroit. Si tu y es, tu n’as pas besoin d’être athlétique, donc j’essaie toujours d’avoir un temps d’avance. »

C’est souvent le cas, sinon il ne pourrait tout simplement pas rentrer sur le terrain.

« Que ce soit un tir, une passe, une action défensive, Georges a gagné la confiance de ses coéquipiers mais aussi du coaching staff grâce à son attention aux détails. Il a un très bon sens du jeu qui lui permet de lire certaines situations et d’avoir un impact sur des choses qui ne se voient pas toujours sur la feuille de match. »