Toronto – Minnesota : Kawhi Leonard en démonstration

Sans vraiment forcer, Toronto s’impose pour la 5e fois cette saison en cinq matches. Avec un Kawhi Leonard (35 points) des grands soirs, Toronto est venu à bout des Timberwolves (112-105) qui n’ont pas montré grand-chose ce soir. En souffrance défensivement, Minnesota n’a pu compter sur un grand Karl-Anthony Towns, et sa prestation ne va pas l’aider à reconquérir le cœur d’un Jimmy Butler que l’on a senti aussi en difficulté face à des Raptors déjà en grande forme.

En début de match le constat est simple. D’un côté, on a Toronto et un jeu basé sur la circulation du ballon, et de l’autre une équipe de Minnesota complètement dépassée, amorphe en défense et surtout incapable de se faire des passes dans le bon tempo. Résultat, les Raptors se baladent et forcent Tom Thibodeau très en colère à prendre rapidement un temps mort (18-9). Malgré les remontrances de l’ancien coach des Bulls, rien ne change. Kawhi Leonard démontre tout son talent offensif et défensif épaulé par un incroyable Pascal Siakam. Le Camerounais est tout simplement partout dans ce début de match.

Karl-Anthony Towns transparent

Capable de défendre sur les 5 postes, il se montre aussi très efficace sur les phases de transition par sa capacité à vite remonter le terrain et à trouver des coéquipiers démarqués. Justement, sa sortie ainsi que celle du 5 majeur de Toronto, coïncident avec le retour aux affaires de leurs adversaires. Avec la « second unit » sur le terrain et un Derrick Rose (en forme) en chef de meute, les Wolves ressemblent un peu plus à une équipe de basket. Il n’y a pas de secret, c’est plus facile de marquer des points quand on joue en passes et en équipe.

Grâce à un 13-0 à cheval sur les deux quart-temps, les Wolves prennent les commandes de la partie pour la première fois (27-26). Mais pas pour très longtemps… Le retour aux affaires de Leonard rétablit la logique. L’ancien Spur est juste trop fort pour ses vis-à-vis qui ne peuvent rien faire face à son impact des deux côtés du terrain (35-26). Rose limite la casse pour son équipe avec deux tirs à 3-points, mais défensivement, comme tous ses coéquipiers, il souffre. En outre, Minnesota ne peut pas compter sur un grand Karl-Anthony Towns pour aller mieux. L’intérieur All-Star n’a aucun impact en attaque et Serge Ibaka se joue de lui trop facilement de l’autre côté du terrain. Sans réellement forcer, Toronto mène à la pause (57-48).

A la reprise, Toronto offre trop de rebonds offensifs à son adversaire qui recolle au score, sans pour l’instant réussir à prendre les devants (76-72). Mais le souci pour Thibodeau et sa troupe, c’est que Towns continue son naufrage. Après un lay-up manqué, le pivot des Timberwolves s’essaie à 3-points, mais son tir touche à peine le filet. Résultat, après ce air ball, son coach le rappelle sur le banc. Résultat, à 12 minutes de la fin, Toronto mène de 9 points et se dirige tout droit vers une 5e victoire de rang.

Leonard finit le travail

A l’inverse du premier quart temps, les remplaçants canadiens répondent présent à l’entame du dernier acte. Jonas Valanciunas inscrit deux tirs à longue distance, Powell marque un tir assez chanceux avec la faute et OG Anunoby lui aussi y va de son tir à 3-points. Résultat, Minnesota est dans les cordes (94-78). Tout est compliqué pour Minnesota surtout que Leonard, de retour sur le terrain, a l’intention de terminer le chantier qu’il a entrepris depuis le début du match. L’ancien meilleur défenseur de la ligue enchaine les actions de classe, il est tout simplement trop fort (102-85) !

Et pourtant, alors que l’on pensait le match plié, les Wolves font enfin faire preuve de caractère. Et devinez qui se réveille dans ces dernières minutes ?  Karl-Anthony Towns. Le Dominicain score à 3-points, imité quelques secondes plus tard par Tolliver et Butler. Puis d’un move un peu tiré par les cheveux, Towns ramène son équipe à deux possessions, à 76 secondes du terme (106-101). Mais Leonard en leader éloigne rapidement toute menace de hold-up en inscrivant un jump shot puis deux lancers -francs (110-101). Le réveil du KAT n’aura pas duré très longtemps. Son dernier tir à 3-points est à l’image de son match : catastrophique. Les réactions désabusées de ses coéquipiers par ses choix incompréhensibles montrent à quel point l’ambiance dans le vestiaire n’est pas au beau fixe.