Coach/président de Pistons depuis 2014, Stan Van Gundy a été remercié par le club, suite à l’échec des dernières campagnes. À 59 ans, l’ancien entraîneur du Heat et du Magic se retrouve sur la touche, et il a du mal à tourner la page.
« Je me fiche de savoir qui vous êtes et dans quoi vous travaillez. Quand vous avez travaillé dans quelque chose pendant longtemps et que vous avez essayé de devenir bon dans ce domaine, ce n’est pas facile de partir. Surtout quand ce n’est pas de la façon dont vous l’espériez, » explique-t-il. « La chose la plus importante pour Kim (sa femme), c’est que je ne suis pas heureux (pendant les saisons). Elle me dit que je n’ai pas besoin de le faire, et elle se demande donc pourquoi je veux faire quelque chose qui ne me rend pas heureux. Surtout que si je ne suis pas heureux, c’est dur pour les gens autour de moi d’être heureux. »
Sa femme pense en effet qu’il devrait désormais penser à sa famille.
« Je comprends qu’il veuille réécrire la fin de l’histoire et que ça ne se termine pas ainsi, mais je ne sais pas si cela vaut encore cinq ans difficiles pour lui. Parce que ça pourrait très bien se terminer difficilement de nouveau. Toute ma vie, j’ai tout fait à la maison et je l’ai soutenu dans son travail. J’ai abandonné ma carrière pour son travail. Je suis restée à la maison avec les enfants pour qu’ils soient élevés par un de leurs parents. Nous n’avons jamais voyagé parce que ça a toujours été le basket, le basket, le basket. Je me demande quand est-ce qu’on pourra penser à nous ? »
Au printemps, Stan Van Gundy et sa femme sont ainsi partis en voyage en Europe, pour la première fois ensemble. Pour son frère Jeff, il est en effet compliqué de comprendre ce qui pousse les coachs à coacher, malgré le stress et la pression.
« Il y a l’agonie de la défaite et les petits éclats de joie de la victoire. C’est difficile de comprendre pourquoi les gens entraînent – à moins que vous n’entraîniez. Ces cinq minutes après une grande victoire à l’extérieur, on ne les retrouve dans aucun autre aspect de la vie. Il n’y a pas d’autre extase de ce niveau. Vous ne pouvez pas retrouver la camaraderie que vous ressentez lorsque vous faites partie du staff d’une équipe que vous respectez et et que vous aimez. C’est impossible à retrouver. »