Mark Cuban invinctive ses adversaires. Donald Sterling, lui, s’en prend à ses propres joueurs. Le propriétaire des Clippers a en effet une dent contre Baron Davis. Et il lui fait savoir lors des matchs.
Au premier rang, le milliardaire ne cesse de conspuer son meneur, lui qu’il avait recruter à prix d’or et qui n’arrête pas de le décevoir.
« Pourquoi est-ce que tu as pris ce tir ? Tu es hors-de-forme ? Pourquoi est-ce que tu es toujours sur le terrain ? »
Voilà le genre de questions qu’entend Davis lors des matchs à domicile. Chris Kaman y a aussi droit aux lancers francs ou durant un arrêt de jeu.
Du coup, les joueurs évitent désormais de rester à distance de voix du propriétaire du club. Et Baron Davis, interrogé par Marc Spears, de Yahoo! Sports, admet qu’éviter ce genre de situation serait préférable.
« Il n’y a rien à dire, » a-t-il expliqué. « Je n’ai rien à dire à ce sujet. Vous en arrivez à un point où c’est un combat de chaque instant. C’est un combat. Vous devez faire face à des batailles qui ne sont pas nécessaires. Je dois faire face à des batailles qui ne sont pas nécessaires. »
C’est depuis le milieu de la saison dernière que Donald Sterling s’est mis à prendre à parti ses joueurs en plein match. Avant, il agissait dans les tribunes comme il le faisait en coulisses : avec peu d’intérêt.
Il semble désormais plus investi, au moins émotionnellement. Mais le spectacle offert par ses joueurs ne lui convient vraiment pas, Baron Davis en tête.
« Baron est son animal de compagnie, » raconte une source interne. « Il le déteste. Il veut qu’on lui rende l’argent dépensé. »
Car l’arrivée de Davis aux Clippers avait été le premier véritable investissement consenti par Sterling pour enfin porter l’équipe vers un niveau respectable. C’est, pour l’instant, un échec considérable.
Lui qui n’a jamais fait d’efforts particuliers pour sa franchise, et qui se retrouve continuellement empêtré dans des procès pour impayés, voit ses quelques efforts non récompensés. Désespérant, sans doute. Ses joueurs, risée de la ligue depuis des années, doivent désormais faire face aux moqueries adverses, mais aussi à celle de leur patron.
Blake Griffin a beau avoir redonné le sourire aux fans des Clippers, tant que Donald Sterling sera là, cette franchise n’a aucune chance de progresser.