Manu Ginobili : « J’adorais ce que je faisais, donc ça va forcément me manquer »

À 41 ans, Manu Ginobili a annoncé sa retraite. L’Argentin a tenu aujourd’hui une conférence de presse, devant les journalistes de San Antonio, pour évoquer sa décision, le meilleur souvenir de sa carrière aux Spurs ou encore Tony Parker.

« Je suis certain de ma décision, mais c’est toujours bizarre », explique-t-il. « Mon doigt a beaucoup tremblé avant d’appuyer sur le bouton d’entrée [pour envoyer son tweet de retraite]. Ce n’était pas une décision facile. C’était difficile de mettre ce dernier clou dans le cercueil mais je ne pouvais plus voir mon corps passer par toutes ces épreuves. Quand je suis revenu ici et que je suis venu m’entraîner pour soulever de la fonte ou faire du vélo, j’ai vu Bryn (Forbes), j’ai vu Dejounte (Murray) et certains des gars s’entraîner et se préparer pour la saison et j’étais tellement loin de ça. »

Bien sûr, il reconnait quand même que le terrain va lui manquer.

« J’adorais ce que je faisais, donc ça va forcément me manquer. Les vestiaires, la camaraderie, les blagues internes, le fait de gagner ou de perdre ensemble. »

Interrogé sur son meilleur souvenir à San Antonio, Manu Ginobili évoque le titre de 2014, parce qu’il se sentait « coupable » de la défaite de 2013 et que ce succès face au Heat des « Three Amigos » était comme une rédemption pour lui.

Le départ de Tony Parker ? « Une fois que je l’ai vu dans les news, c’était un choc »

Quant au choix de Tony Parker de rejoindre les Hornets, le néo-retraité comprend la logique du Français.

« C’est très étrange. Je lui avais parlé cette semaine-là et ce n’était pas une option impossible, étant donné la façon dont l’équipe était construite et dont ça s’était passé l’an dernier. Mais je pensais que d’une façon ou d’une autre, les choses s’arrangeraient et qu’il resterait. Mais je comprends sa décision. Il pense toujours pouvoir contribuer sur le terrain. Il est allé à un endroit où il est respecté et souhaité, le coach le voulait, il a des amis dans l’équipe. C’est compréhensible, même si c’est dur. Il m’avait dit que ça pourrait arriver mais une fois que je l’ai vu dans les news, c’était un choc. »

Manu Ginobili s’en va lui sans regret.

« Oui, j’aurais pu remporter un autre titre, un autre titre avec l’équipe nationale d’Argentine, ou autre chose. Mais qu’est-ce que cela change ? Oui, c’est une autre ligne sur le CV, mais c’est totalement sans importance. Tout ce qui compte, c’est que nous avons été champions. Ce qui est important, ce sont les souvenirs, l’expérience, les amis. Être une bonne personne, un bon père, un bon mari, un bon citoyen. »