Et si Mo Bamba chamboulait toute la Draft dans la dernière ligne droite ? À 11 jours du grand soir, l’intérieur de Texas n’en finit plus de bluffer les scouts et les dirigeants NBA par ses qualités physiques et athlétiques, mais aussi par son intelligence et sa marge de progression énorme.
Samedi, il était à Phoenix, et le staff des Suns en est resté bouche bée.
« Mo a réalisé un très bon workout » reconnaît le GM Ryan McDonough dans l’Arizona Central. « C’est un joueur vraiment unique, et son envergure et sa posture sont sans commune mesure. Sa capacité à protéger le cercle sera, je pense, parmi l’élite de la NBA, ainsi que ses qualités de rebondeur. Ce qui nous a aussi impressionnés lors de son essai, c’est qu’on peut confirmer qu’il travaille sur son tir. »
Avec une envergure mesurée à 2m40, soit la plus grande jamais mesurée au Draft Combine, Mo Bamba a tout pour devenir le prochain intimidateur de la NBA, et Ryan McDonough raconte qu’il a touché une marque située à 3m81, soit tout en haut de la planche !
« Franchement, je pense qu’à 20 ans, il est en avance sur Rudy Gobert au même âge » poursuit-il. « Rudy a effectué d’incroyables progrès depuis trois ou quatre ans. La question est de savoir si Mo peut sculpter son corps comme l’a fait Rudy. Ils sont très similaires au niveau des mensurations. En termes d’engagement et de volonté d’être la clé de voûte de la défense, ils sont très similaires. Je pense que Mo est sans doute un peu plus mobile au même âge, et Rudy était sans doute plus costaud et plus développé physiquement. »
Une comparaison que Mo Bamba accepte volontiers, et il prend exemple sur le Game 5 dans la série entre le Jazz et le Thunder. « Gobert a simplement changé la géométrie des matches. Quand il ne vous contre pas, il reste tout de même dans un coin de votre tête. S’il avait été sur le terrain, OKC n’aurait jamais pu remonter un écart de 25 points face au Jazz. »
Un étudiant brillant
Autre qualité de Mo Bamba, son intelligence et pour le GM de Phoenix, il fait carrément partie du Top 15 des joueurs les plus intelligents qu’il ait vu dans sa carrière. Il faut dire que cet intérieur d’origine malienne avait failli rejoindre Harvard, et à 18 ans, il s’était rendu au MIT pour suivre la célèbre Sloan Analytics Conference, temple des stats 2.0, mais aussi des recherches scientifiques pour prévenir les blessures. Bref une tête bien pleine, et bien faite.
« J’ai une capacité naturelle à retenir les choses plus vite que ce que les gens imaginent » a-t-il expliqué. « Je l’ai montré aujourd’hui. L’intelligence, c’est vraiment important. C’est quelque chose qu’il faut vraiment avoir sur et en dehors du terrain car ça vous permet d’amener votre jeu au niveau supérieur. »
Pour lui, Phoenix est l’équipe parfaite pour ses qualités, et il voudrait travailler avec Tyson Chandler.