Miami : pour Phil Jackson, on va vers une « Stan Van Gundy bis »

A peu près toute la ligue a donné son avis sur les Three Amigos. Mais pas Phil Jackson. Le Master Zen aux 11 bagues de champion a comblé le vide mardi sur les ondes de ESPN 1000 Chicago. Le début de saison de Miami fait jaser, les langues se délient qu’elles soient pro ou anti.

Muet jusque-là, le gourou des Lakers a comme à l’accoutumé joué franc jeu. Pour lui, si la mayonnaise ne prend pas rapidement, Pat Riley fera une Stan Van Gundy bis.

A l’automne 2005, c’est sur l’autel d’un bilan de 11-10 que Riley sacrifiait l’actuel coach du Magic pour reprendre les rênes de l’équipe. On connaît la suite, il a été champion quelques mois plus tard contre Dallas. Pour maître Phil, Spoelstra peut déjà sentir l’épée de Damoclès sur son épaule.

« Ils sont encore en train de chercher quel doit être le rôle de chacun et comment jouer ensemble. Leur bilan actuel en dit long sur l’importance d’avoir une base collective. Cela n’est que mon avis, mais je pense que les gars qui ont été recrutés par Pat Riley et le propriétaire Micky Arison vont peut-être aller voir Pat pour lui dire qu’ils pensent que lui ferait un meilleur boulot et qu’ils sont venus surtout pour lui.

Une fois encore, ça n’est que mon avis. Mais je pense vraiment que si l’équipe ne progresse pas, on va avoir droit à une Stan Van Gundy bis. A un moment, les joueurs pourraient réclamer des changements si la pression de l’insatisfaction persistait. Et c’est plus facile de changer un coach qu’une équipe qui vient d’être déjà modifiée en profondeur. »

« Dans le futur, Miami a les moyens de gagner 70 matches »

Voilà qui est dit ! Estimant que Boston reste la meilleure équipe de la conférence Est, Jackson plaide pour la patience envers le Heat.

« Ils ont encore besoin de quelques semaines pour mettre en places les rôles de chacun. Quand arrivent des nouveaux joueurs, il faut un temps d’ajustement, de construction. En attendant que ça se mette sur pied, il y a toujours un peu de compétition à l’intérieur du vestiaire, quelques tensions sur lesquelles les médias peuvent se régaler. Et puis à un moment, les joueurs vont se regarder dans la glace et un autre processus va se mettre en place. »

Le sextuple champion NBA sur le banc des Bulls termine en réitérant une assertion faite à Denver quelques semaines plus tôt  :

« Miami a les joueurs et les outils pour faire une saison à 70 victoires. Peut-être pas cette saison, dans le futur oui.«