Les Warriors sont impatients d’en découdre à nouveau

L’un des avantages de la NBA, c’est que vous n’avez pas à attendre longtemps avant de pouvoir de nouveau fouler le parquet après un match raté. Pourtant, avec un deuxième tour express, les deux finales de conférence ont bénéficié d’une pause anormalement longue entre les Game 2 et 3. Depuis trois jours, les Warriors rongent donc leur frein, incapables d’effacer leur récente contre-performance.

L’image d’un boulevard offert à Trevor Ariza est toute aussi omniprésente que la frustration des champions en titre. « On n’a pas eu besoin de voir la vidéo pour se rappeler de cette action, » pestait Draymond Green. Malgré des entrainements intenses, les Dubs ont hâte de retrouver les Rockets et les projecteurs qui entourent ce duel.

« On est impatient de retrouver le terrain dimanche, » confesse Klay Thompson. « On s’est tous entrainé dur ces derniers matchs mais là on est prêt. Ça va être un super Game 3. »

« On a grillé notre joker »

Dès la fin du Game 2, le message du coaching staff était limpide : la défense était le problème. Il est facile d’oublier que les deux côtés du terrain sont intimement liés. Si votre défense force des tirs difficiles ou des balles perdues, vous pouvez saisir cette opportunité pour courir en transition, et trouver des tirs ouverts. C’est la recette qui a fonctionné pour Golden State lors du Game 1, et Houston a répondu de la même façon lors du deuxième match.

Pour Steve Kerr, la clé du Game 3 est donc facile à trouver. Au lieu de subir, ses joueurs doivent récupérer le rôle de l’agresseur.

« C’est fou comme le jeu s’ouvre quand vous jouez dur et que vous êtes solides, » ironise-t-il. « Nous sommes à notre meilleur niveau quand nous enchainons les stops car ça nous permet de partir en transition et de donner des opportunités à Klay et Steph. Et ce sont les tirs à 3-points les plus faciles que vous pouvez trouver. Idem, si vous prenez des rebonds offensifs et que vous ressortez pour les shooteurs. »

Draymond Green, lui aussi sur des charbons ardents, faisait écho aux propos de son entraineur. Non seulement, la défense de Golden State est la rampe de lancement de son attaque mais elle leur permet également d’augmenter le rythme du match. Lors des deux premières rencontres, l’équipe qui a contrôlé le tempo a aussi contrôlé l’issue finale.

« Quand on fait des stops, on peut dicter le tempo, tout le monde devient une menace et c’est dur à défendre. C’est primordial car si on pose notre empreinte sur le rythme, en général les choses tournent en notre faveur, » confirme Green.

Depuis le début des playoffs, les Warriors n’ont jamais perdu deux matchs de suite. Au tour précédent, après être passé au travers lors du Game 3 pour donner de l’espoir aux Pelicans, ils ont répondu avec autorité le match suivant. Face à Houston, ils se savaient dos au mur avec l’obligation de gagner un match au Toyota Center et ils ont sorti une performance solide lors du premier match. Mercredi, ils ont baissé leur garde.

S’ils ont tout de même récupéré l’avantage du terrain, les Rockets leur ont déjà donné un avertissement. Les voici donc de retour à la case départ, avec quelque chose à prouver.

« Game 1, nous nous sommes sentis menacés et nous avons joué comme tels. Game 2, nous nous n’étions pas aussi menacés, et ça s’est vu, » explique Draymond Green. « Je pense que vous avez le droit à un joker par série. On a grillé le nôtre et maintenant il est temps de jouer à notre meilleur niveau pour le reste de la série. »