Une soirée parfaite ou presque. Brad Stevens et les Celtics ont réalisé une partition sans fausses notes pour largement remporter ce Game 1 de la finale de conférence contre les Cavaliers.
Si la bande de LeBron James a également manqué sa rencontre, c’est en partie à cause de la performance de Boston, solide, collective et sérieuse. Un peu à l’image de Marcus Morris, bon en défense sur le King et qui a rebondi en attaque, après plusieurs semaines à louper la cible.
« C’est un très bon shooteur, un bon joueur offensif. Je ne m’inquiète jamais de la maladresse d’un match à l’autre. Il va mettre des tirs. Ensuite, tout le monde a travaillé dur pour rendre les choses compliquées à LeBron. C’est plus facile à dire qu’à faire. Il ne va pas connaître beaucoup de matches comme ça. Ni les shooteurs autour de lui. Chacun était concentré et il faudra le refaire mardi soir », prévient le coach.
Le pari de Brad Stevens, de mettre Marcus Morris dans le cinq majeur, fut donc payant même s’il aurait pu mal tourner dès le début de rencontre. L’intérieur a pris deux fautes rapidement mais le coach de Boston l’a laissé sur le parquet, et c’est Jaylen Brown qui s’est alors s’occupé de LeBron James. Pourquoi ne pas avoir sorti Marcus Morris ?
« 99% du temps, ce serait une erreur de ne pas le sortir. Mais je me souviens qu’en tant que joueur, où je n’étais pas très bon, le rythme est brisé quand on sort un joueur après seulement trois minutes. »
Attaquer, réagir, corriger
Autre moment important, finalement décisif même, le début de quatrième quart-temps, si bien raconté par l’ailier des Cavaliers. Les joueurs de Tyronn Lue étaient revenus à 14 points et Boston va parfaitement écarter toute possibilité de come-back en quelques secondes. Encaisser les coups et contre-attaquer : les Celtics ont progressé dans ce domaine.
« Être capable de répondre au prochain run est très important. Ces joueurs vont réagir. Il faut avoir le sang-froid de se dire qu’ils vont revenir, qu’ils vont réussir des actions. On ne l’a pas bien fait la saison passée. On a eu nos moments, où on a joué avec calme. On a été mené de 16 points à Cleveland, et on a gagné. Mais les matches ici, à Boston, on en a été incapable. »
Offensivement, Boston a enfoncé la défense des Cavaliers, très mauvaise avec des rotations et des aides en difficulté…
« On veut toujours pénétrer pour obtenir des lay-ups, des lancers-francs ou des 3-pts. Parfois, on les obtient, parfois non, mais on aime le faire. On désire le faire de manière constante. Dans un monde idéal, on a commencé le dire dès le 26 septembre, lors de la première réunion d’équipe. Donc ça ne change rien, match après match. »
En bon gestionnaire, Brad Stevens ne saute pas au plafond et souligne déjà les erreurs à ne pas reproduire.
« On a encore beaucoup de choses à améliorer. Je trouve qu’on a manqué quelques opportunités pour défendre sur les shooteurs. Certaines de nos prises à deux ont été mauvaises, et on a été statique en attaque durant leur run du troisième quart-temps. »