Depuis les playoffs 2016, nous n’avions plus vu les Warriors passer au travers d’un Game 3. Cette nuit, ils ont été en dessous de tout face à un Anthony Davis monstrueux (33 points, 18 rebonds) et des Pelicans qui ont dominé leur sujet de bout en bout pour gagner leur premier match dans cette série (119-100). Aux côtés de Davis, Jrue Holiday et Rajon Rondo se sont mis sur leur 21. 21 points pour l’ancien Sixer et 21 passes (!!!) pour l’ancien Bull alors que Mirotic, Clark et Hill ont eux retrouvé leur adresse extérieure.
Pour les champions en titre, c’était la soupe à la grimace. À l’exception des 20 points de Klay Thompson dans l deuxième quart temps, Steve Kerr ne pourra pas tirer beaucoup de positif de cette débâcle. L’intensité n’y était pas, Kevin Durant et Stephen Curry ont eu besoin de 37 tirs pour marquer 41 points, et si Draymond Green a de nouveau frôlé le triple double (11 points, 12 rebonds, 9 passes), il a également perdu sept des douze ballons de son équipe. Ils devront montrer un tout autre visage dimanche lors du Game 4 pour éviter de voir les Pelicans revenir à deux victoires partout.
Les Pelicans allument la mèche
Steve Kerr aime surprendre pendant ces playoffs. Si Stephen Curry retrouve logiquement sa place dans le cinq de départ des Warriors à la place de Nick Young, JaVale McGee fait lui aussi son retour parmi les titulaires alors qu’Andre Iguodala retrouve son rôle de sixième homme. Alors que l’on pouvait s’attendre à ce que les Pelicans enflamment rapidement la rencontre, les six premières minutes se transforment au contraire en un festival de maladresse de part et d’autre.
Il faut cinq tirs à 3-points de suite de Nikola Mirotic, Anthony Davis, et de Solomon Hill par trois fois pour réveiller un Smoothie King Center jusqu’ici bien mou. Sur l’action suivante Jrue Holiday se joue de Stephen Curry pour aller au dunk et terminer un 17-3 des Pelicans (27-14). Alors qu’Holiday, excellent cette nuit, convertit un sixième tir de loin pour La Nouvelle-Orléans, les Warriors eux peinent face à l’agressivité défensive de leur adversaire. Seuls onze points de Kevin Durant leur permettent de finir le premier quart temps sous la barre des dix points d’écart (30-21).
Klay Thompson sort du frigo
Avec Rajon Rondo à la baguette, déjà auteur de huit passes décisives en dix minutes de jeu, les Pelicans continuent sur leur lancée en prenant quinze points d’avance sur un 2+1 de Nikola Mirotic (38-23). Petit à petit la défense des Dubs retrouvent toutefois son assise. Draymond Green force Rondo à prendre des tirs extérieurs, Anthony Davis est bien contrôlé, et deux balles perdues des Pelicans leur permettent de courir en transition. Muet en premier quart temps, Klay Thompson attaque alors le cercle pour se remettre en confiance et sa démarche fonctionne. Il marque douze points, dont huit de suite, en cinq minutes pour ramener son équipe à -4 (44-40).
Les hommes d’Alvin Gentry réagissent alors en trouvant Anthony Davis près du cercle. Alley oop, lay up, floater, la star au mono sourcil enchaine les paniers faciles et un 11-2 redonne treize points d’avance aux Pels (55-42). La défense californienne durcit alors le ton face à Davis, laissant Mirotic ouvert. Si l’Espagnol la fait payer, ce sont les Splash Brothers qui dominent cette fin de mi-temps. Deux tirs à 3-points de Curry lancent le sursaut des Warriors, avant que Thompson ne l’imite pour finir le quart temps avec 20 points et garder les champions en titre en embuscade (62-56).
Anthony Davis fait parler sa puissance
Au retour des vestiaires, les Pelicans repartent de l’avant alors que Golden State enchaine les mauvaises décisions. Fautes évitables, balles perdues, tirs forcés, les Warriors n’y sont pas et encaissent un 10-2 en trois minutes (72-58). Avec Andre Iguodala sur le banc, c’est Klay Thompson qui doit se charger de Nikola Mirotic et La Nouvelle-Orléans profite de son avantage de taille pour le servir sous le cercle. La punition est irrémédiable et rapidement Rondo trouve Anthony Davis de la même façon pour donner vingt points d’avance aux locaux (83-63) ! L’écart atteint même les 25 unités sur deux 3-points de l’ancien Warrior Ian Clark. Golden State évite le naufrage en terminant le troisième quart temps sur un 10-2 mais le mal est déjà fait (92-75).
Face au manque flagrant d’intensité de la défense des Warriors, Ian Clark se régale. Après trois tirs primés dans les corners, l’arrière attaque les boulevards laissés par ses anciens coéquipiers et enchaine les lay-ups. Anthony Davis lui emboite le pas pour continuer son tour de force. Que ce soit près du cercle, à mi-distance ou même à 3-points, Golden State est sans défense face aux coups de boutoirs d’AD. Comme un symbole de cette deuxième mi-temps, c’est par un dunk tonitruant que Davis ponctue la démonstration des Pelicans. Pour la première fois depuis six séries de playoffs, les Warriors attaqueront donc un Game 4 sans mener 3-0.
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Comment lire les stats ? Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; O = rebond offensif ; D= rebond défensif ; T = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; +/- = Différentiel de points quand le joueur est sur le terrain ; Pts = Points ; Eval : évaluation du joueur calculée à partir des actions positives – les actions négatives.