Des Raptors en voie d’extinction

Complètement dominés dans le Game 2, incapables de contenir ou simplement gêner LeBron James et menés 2-0 après deux rencontres à domicile, les Raptors sont au bord du précipice. Une fois de plus serions-nous tenter d’écrire.

Les hommes de Dwane Casey ne trouvent pas les réponses pour battre Cleveland et en appellent désormais à des valeurs morales, plus qu’à des arguments techniques.

« On a de la fierté », explique Dwane Casey. « On va aller à Cleveland et jouer avec fierté. Je ne connais pas l’histoire des équipes menées 0-2 mais je sais que, ce soir (jeudi), ce n’était pas nous, notre façon habituelle de jouer. »

Les chiffres les voici : 26 équipes ont été menées 0-2. 22 ont perdu la série. L’histoire ne plaide donc pas en faveur des Raptors, encore moins avec James en face. Néanmoins, le coach pense qu’un réveil de ses troupes est toujours envisageable.

« On a un peu la gueule de bois après le Game 1, mais c’est une demi-finale de conférence… On doit continuer de se battre, d’avoir la tête haute, de rester ensemble. Personne ne va pleurer pour nous. On doit prouver qu’on est une bien meilleure équipe que ce qu’on a montré dans ce match. »

Comment ? « On a besoin de faire plus d’effort », estime Kyle Lowry. « Beaucoup plus d’effort. D’une manière ou d’une autre, on doit jouer plus dur. »

Plus d’effort, prendre match après match, défendre ensemble…

Après la fierté et les efforts, DeMar DeRozan, lui, avance le supplément d’âme qui ressort quand on joue dos au mur. Avec un peu de méthode Coué et de poncifs bien épuisés tout de même.

« On réussit dans l’adversité. On a été dans des situations compliquées par le passé et parfois, cela a permis de ressortir le meilleur de nous. On y est actuellement et c’est la première équipe à quatre victoires. On va se battre. On est mené 0-2, d’accord. Mais ce n’est pas fini. On va prendre les matches les uns après les autres. »

Et les soucis aussi, puisque outre James, qui semble être un problème insoluble (34.5 points à 53 %, 13.5 passes, 9.5 rebonds de moyenne dans la série), c’est désormais Kevin Love avec ses 31 points dans le Game 2 qui dérange grandement les Canadiens.

« C’est un effort collectif », conclut DeRozan. « On ne peut pas s’appuyer sur un seul joueur pour défendre sur un joueur comme Love. Il faut être concentré et faire le boulot ensemble. En trouvant comment on peut aider, et rendre les choses difficiles à Kevin, quand il poste. »

Une mission qu’il faudrait confier à Serge Ibaka mais l’intérieur des Raptors est transparent en attaque, comme en défense. Il n’est que l’ombre de lui-même et après la rencontre de cette nuit, on se demande même si Casey ne devrait pas davantage responsabiliser Pascal Siakam aux côtés d’un Jonas Valanciunas qui n’a pas grand chose à se reprocher.