Les Warriors voient finalement du bon à ne pas avoir « sweepé » les Spurs

« J’aurais dû casser ma plaquette de coach pour réveiller mon équipe ! » Agacé, Steve Kerr, après la défaite des Warriors sur le parquet des Spurs, lors du Game 4 ? Pas le moins du monde puisqu’il s’agit d’une blague. Le coach des champions en titre relativise après que son équipe a raté l’élimination par « sweep » de San Antonio.

Le technicien voit même du bon à l’idée de jouer un 5e match, la nuit prochaine à domicile. « Je regarde toujours le bon côté des choses », assure Steve Kerr. « Occupons-nous de nos affaires et après ça, je vous dirai à quel point c’était positif de jouer en cinq matches, plutôt qu’en quatre. » Le coach, qui a donc peu de doutes sur l’issue de la série, sait qu’avec cette manche supplémentaire, son équipe se voit privée de jours de repos.

Si l’avaient emporté en quatre matches, les Warriors auraient disposé de six ou sept jours « off » avant un second tour face aux Pelicans, samedi ou dimanche prochain. Au lieu de cela, ils doivent désormais rejouer cette nuit tandis que leurs adversaires potentiels récupèrent déjà après leur propre « sweep » sur les Blazers.

Se reposer ou garder le rythme ?

Une bonne ou une mauvaise chose ? Est-ce mieux d’arriver frais et reposé ou bien en rythme sans grosse coupure ?

« J’ai été dans des équipes où nous avons fait des coups de balai avant de longues périodes de repos et c’était bon pour nous », décrit Mike Brown, assistant de Steve Kerr et ancien coach des Cavs. « Mais nous avons (aussi) fait des coups de balai, eu beaucoup de temps et c’était mauvais pour nous. Je ne pense pas qu’il y ait de véritable raison par rapport au rythme d’essayer de balayer une équipe ou de gagner en cinq, six, sept matchs. Je l’ai vu dans les deux sens. »

On peut prendre en exemple la dernière campagne de playoffs durant laquelle les Warriors ont enchaîné les « sweeps », pour ne perdre que le Game 4 de la finale NBA. Entre chaque série, Steve Kerr et ses hommes disposaient de six à dix jours de repos. Et deux ans plus tôt, pour le titre 2015, ils avaient connu des séries un peu plus longues avec moins de repos.

Difficile donc d’en sortir une formule magique.

« Un sweep aurait été super », note Klay Thompson. « Là, on peut garder notre rythme plutôt que d’avoir sept jours de repos. Et c’est plutôt un joli lot de consolation de pouvoir finir la série à domicile. Mais sept jours de repos aurait été super aussi. »