« Playoff P ». C’est l’expression employée par Paul George pour annoncer qu’il allait élever son niveau de jeu face au Jazz, et il a tenu parole. Avec ses 36 pts à 8/11 à 3-points (record de franchise égalé), l’ancien ailier des Pacers a été le bourreau des coéquipiers de Rudy Gobert, et Quin Snyder reconnaît qu’ils sont tombés sur plus fort qu’eux.
« Il faut tirer son chapeau aux joueurs capables de mettre des shoots contestés » a d’abord déclaré le coach du Jazz. « On a changé quelques trucs en deuxième mi-temps. On a fait des prises à deux, et ils ont fait du super boulot en réaction, et c’est là qu’on a commencé à voir la balle circuler. À chaque fois que vous prenez un joueur à deux, vous êtes susceptibles de subir ça. À un moment, il en était à 8 sur 11 à 3-points, et on a eu le sentiment qu’il fallait changer les choses, et ils ont bien réagi. »
En première mi-temps, Paul George a dégainé derrière des écrans de Steven Adams. Des pick « sans le roll » avec l’ailier qui se colle à son intérieur pour prendre des tirs difficiles qui font mouche.
« Steven Adams est un bon poseur d’écran, et j’ai trouvé qu’on était bien collé à George » poursuit Quin Snyder. « Il a mis quelques tirs, et on a changé ce qu’on faisait, et il est passé à autre chose avec du pick-and-roll, et il en a mis d’autres. On a essayé les prises à deux, et il a fait des passes, et il a encore mis quelques tirs. Celui qui nous a fait vraiment mal, c’est celui sur un long rebond à la fin du 3e quart-temps. Même celui-là était contesté. C’est un super joueur, et il faut fait son maximum pour essayer de le limiter. Je ne sais pas si c’était le cas en première mi-temps, mais on a fait du super boulot pour protéger le cercle. Ils ont alors mis leurs tirs et ils savent le faire. »
« Quand il est agressif, ça change notre jeu »
Pour son homologue, Billy Donovan, il n’y avait pas de plan particulier pour Paul George. Le Thunder s’est simplement adapté à ce que le Jazz proposait en défense.
« Je trouve que Paul a pris ce que la défense lui donnait, et j’ai trouvé que les prises à deux qu’ils ont faites nous ont permis de trouver Jerami. Il a bien lu le jeu et a pris de bonnes décisions. Ils ont essayé d’empêcher George d’avoir la balle, mais il avait la main chaude. Je pense que Paul a pris beaucoup de plaisir à faire des passes, faire circuler la balle et trouver le joueur libre. Quand ils ont décidé de faire des prises à deux, il a pris de bonnes décisions. »
Pour Russell Westbrook, l’agressivité de « Playoff P » a tout simplement fait la différence : « Quand il est agressif, ça change notre jeu. On l’a vu ce soir. Il a provoqué les choses, et notre boulot est d’être sûr de le trouver, de lui simplifier les choses. Tant qu’il restera agressif, on sera une meilleure équipe. »