MarShon Brooks : « Créer mon tir a toujours été ma marque de fabrique dans cette ligue »

Même après la signature de son contrat de 10 jours avec les Grizzlies, qui aurait parié que MarShon Brooks allait terrasser les Blazers presque à lui tout seul pour son premier match en NBA en quatre ans ? Personne.

Débarqué à Memphis cette semaine, l’arrière a mis a profit ses quelques entraînements avec ses nouveaux coéquipiers – et surtout son sens inné du scoring – pour compiler 21 points en 21 minutes dont 14 dans les 6 dernières minutes !

« J’ai essayé d’apprendre les systèmes pour être prêt, et j’ai été appelé rapidement dans le premier quart-temps. Ça fait quatre ans que je n’ai pas joué en NBA, je voulais juste aller sur le terrain et jouer dur, avec de l’énergie. Grâce à Dieu j’ai mis quelques tirs aujourd’hui. Il faut que ça continue » a-t-il confié à l’issue de sa performance.

Et en quatre ans, le joueur de 29 ans en a mis des paniers, à Milan et surtout en Chine avec Jiangsu où il tournait à 37 points, 7 rebonds et 6 passes plus 2 interceptions cette saison.

« J’ai beaucoup bossé depuis que j’ai quitté la NBA. Créer mon tir a toujours été ma marque de fabrique dans cette ligue, donc je me suis dit que j’allais pouvoir créer un peu d’espace pour moi ou mes coéquipiers (…) Les gars m’ont dit de continuer, c’est ce dont j’avais besoin. »

Le scoring dans le sang

« Quand on regarde son CV, c’est un gars qui sait trouver des tirs » souligne J.B. Bickerstaff. « Quand on voit ce qu’il a fait depuis qu’il est parti en Chine, c’est ce qu’il sait faire : scorer. Tu n’as pas besoin de mettre en place des systèmes pour lui, la balle arrive à lui naturellement et en un-contre-un vous avez pu voir qu’il était compliqué à défendre. »

L’entraîneur l’avoue aisément : ces dernières semaines de compétition permettent de mettre à l’essai des « journeymen » pour voir si certains ne pourraient pas aider la franchise à l’avenir. « On les met dans des situations de matchs car il y a tellement de choses qu’on ne peut pas voir à l’entraînement » note le coach. « C’est au moment de l’entre-deux, quand les lumières s’allument, qu’on voit vraiment quels joueurs ils sont ».

Mais si la première étape est réussie pour MarShon Brooks, le test n’est pas terminé : l’ancien 25e choix de draft est bien placé pour savoir que rien n’est acquis en NBA.

« Il me reste trois matchs sur mon contrat de dix jours, j’essaie de vivre au jour le jour. Je vais garder ce même niveau car j’ai déjà sorti des gros matchs dans cette ligue auparavant » explique-t-il, comme pour se lancer un avertissement. « C’est un soulagement parce qu’après quatre ans, tu peux être le gars le plus confiant du monde, tu te poses des questions. C’est la récompense d’un dur labeur. »