Les Sixers font le grand huit dans la douleur

Les hommes de Brett Brown ont poursuivi leur marche en avant en sweepant les Knicks sur la saison (118-101) afin de décrocher un 8e succès consécutif. Une victoire entachée malgré tout par la sortie de Joël Embiid en première mi-temps, touché à la tête après un choc avec Markelle Fultz et emmené à l’hôpital dans la soirée par précaution pour passer des examens supplémentaires. Son absence n’a pas empêché Philly de tenir bon jusqu’à la pause puis de faire le break en fin de 3e quart, notamment grâce à l’abnégation de son duo de snipers Redick-Covington (21 et 17 pts) et à la détermination de Dario Saric, auteur de l’un de ses meilleurs matchs cette saison (26pts, 14rbds, 5pds, 2ints). A ses côtés, Ben Simmons a également tiré son épingle du jeu avec 13 points, 8 rebonds et 10 passes décisives pour résister aux Knicks du tandem Mudiay-Beasley (22pts chacun).

Simmons au dessus du lot, Fultz déjà chaud

Comme lors du précédent duel entre les deux équipes, il y a près de 15 jours à New York, c’est en deuxième mi-temps que Philadelphie a fait la différence. Les hommes de Brett Brown s’attellent pourtant à attaquer de la meilleure des manières. Redick puis Saric permettent rapidement aux locaux de creuser l’écart avant que Simmons ne s’illustre (déjà) par sa 6e passe décisive, d’une passe dans le dos pour son intérieur croate puis d’un coast-to-coast pour son premier panier du match (26-16) . Markelle Fultz réalise encore un passage remarqué, avec notamment par un contre sur Trey Burke. Ce qui n’empêche toutefois pas Frank Ntilikina de ramener New York à -4 d’un 3-points plein de sang froid (28-24). Belinelli et Holmes entrent dans la danse avant que Fultz ne redonne 9 longueurs d’avance aux siens d’un jumper à mi-distance (37-28).

Kanter y laisse aussi de la gomme

Malgré un 3-points scandaleusement refusé en fin de premier acte, et surtout la sortie d’Embiid dès le début du 2e acte suite à un choc avec Fultz qui laissera le Camerounais un long moment au sol, les Sixers gardent le cap. Rashaun Holmes réalise un super passage, participant activant au 9-0 passé par les siens puis en délivrant une passe lumineuse pour Redick (46-31). L’écart grimpe jusqu’à +16, mais les Knicks font le nécessaire pour rester en vie. Alors que les locaux connaissent une baisse d’adresse extérieure (1/8 pour débuter la période), le trio Mudiay-Beasley-Kanter parvient même à remettre New York devant au score, le pivot turc y donnant notamment de sa personne après un nouveau choc aérien, avec son compatriote Ersan Ilyasova cette fois, qui le projettera à son tour au sol (60-61).

Le sursaut de Simmons, notamment auteur d’un dunk en contre-attaque après une interception arrachée par Saric, puis le 3-points de Redick juste avant la pause permettent au locaux de garder le cap même si l’équilibre demeure fragile (67-63).

Les Knicks tendent l’autre joue

C’est donc après le repos que les Sixers vont terminer le boulot, affichant la couleur sur la première action de la reprise avec un alley-oop tonitruant entre Saric et Simmons. Beasley, qui manque un dunk en transition, est pour sa part puni par un 2+1 de Covington dans la foulée. Des signes qui ne trompent pas alors que les Knicks, revenus à 74-72, encaissent un premier 9-0 alimenté par Holmes, Covington et Simmons. Incapables de marquer pendant 4 longues minutes (0/9), les protégés de Jeff Hornacek prennent dans la foulée un 8-0 conclu par un 3 points de Belinelli en première intention et un panier arraché par Saric (91-77). New York n’est pas loin de lâcher après la claquette dunk de Holmes à l’issue du 3e quart (93-80), et va effectivement craquer dès le début du 4e.

Les Sixers en maîtrise

Philly s’évite ainsi un money-time à suspense à la faveur d’un 9-2 initié et conclu par deux paniers à 3-points signés Saric et Redick (104-89). Relégués à -15 à l’entrée du money-time, les Knicks ne parviendront pas à inverser la tendance et ce malgré toute la bonne volonté du duo Mudiay-Beasley. Belinelli et Covington, d’un ultime dunk, finiront par achever les espoirs de la Big Apple, contrainte de concéder son 49e revers de la saison.

Sans doute sans Embiid, les Sixers se rendront à Atlanta demain avec l’idée de sécuriser le match le plus tôt possible afin de continuer à mettre la pression sur Cleveland, 4e à l’Est. Les Knicks essaieront pour leur part de bien figurer face aux Pistons samedi pour le premier d’une série de cinq matchs à la maison.