Les candidats sont nombreux, mais il ne sera pas étonnant de voir Nate McMillan obtenir quelques voix pour le trophée de coach de l’année puisque son travail avec les Pacers en surprend plus d’un.
Néanmoins, on ne parle pas toujours de lui. Pour s’en convaincre, il suffit de revenir sur la récente conférence de presse de Kevin Pritchard, qui clôturait la première partie de saison. Le président des Pacers a parlé pendant presque 30 minutes, mais jamais le nom du coach n’a été prononcé.
Il a fallu qu’un journaliste, après la conférence, lui souligne cet oubli pour qu’il évoque Nate McMillan.
« Je suis surpris. Nate a été brillant », a réagi Pritchard. « Nos stratégies offensives et défensives ont été brillantes. Sans Nate, elles n’existeraient pas. Il est si discret. On ne voit pas beaucoup d’articles sur nous et il aime ça. »
Qu’en pense le principal intéressé ? Estime-t-il recevoir le crédit qu’il mérite cette saison ?
« Je m’en fiche. Les joueurs se donnent à fond, mes coaches aussi. Tout le monde se donnent à fond pour construire une culture avec ce nouveau groupe. C’est agréable d’avoir des gens qui parlent en bien de vous, mais cela ne me motive pas. Je veux gagner. »
Nate McMillan est davantage concentré sur le comportement de ses joueurs, leurs efforts et du travail qui paye. Critiqué la saison passée pour ne pas avoir imprimé une identité et une régularité dans les Pacers version Paul George, il réussit désormais à faire évoluer une équipe joueuse et dynamique, portée par le talent du All-Star, Victor Oladipo.
Ainsi, cette réussite et cette formation ont permis à ce coach d’expérience de s’apaiser un peu.
« C’est le nouveau Nate », sourit-il. « J’avais l’habitude de coacher chaque possession, de crier sur chaque ballon. J’ai appris à laisser les joueurs jouer. À Portland, j’avais la sensation d’être dans le match avec mes joueurs. Avec ce jeune groupe, on ne peut pas aboyer constamment. Ils vont vous tomber dessus. Maintenant, je les laisse trouver des solutions. Et pour ma santé, mon approche passée n’était pas bonne. Je devais me calmer. »