Interview John Collins : « J’ai arrêté les réseaux sociaux avant les matches »

Auteur de 11 points et 3 rebonds dans le match des Rising Stars, John Collins a également régalé les foules avec ses attaques du cercle. Le jeune intérieur des Hawks n’aura certes pas l’occasion de démontrer ses qualités sur le concours de dunks de samedi soir mais Collins ne désespère pas d’y participer très bientôt.

En attendant, BasketUSA a discuté de sa saison avec le rookie d’Atlanta, sa routine d’avant match et sa relation privilégiée avec Donovan Mitchell. 

« Voyager très jeune m’a donné une certaine perspective sur la vie »

John, vous avez grandi avec des parents dans l’armée et dans l’Air Force, comment qualifieriez-vous votre éducation ?

« Une éducation très dure et structurée. J’ai été habitué à voyager très jeune et ça m’a donné une certaine perspective sur la vie. Ça m’a également habitué à m’adapter à différentes situations. Ma mère et mon père étaient très stricts, mais ils ont fait de moi l’homme que je suis maintenant. »

Pour en revenir au basket, êtes-vous satisfait de votre saison jusqu’à maintenant ?

« Je ne pourrais pas être plus satisfait. Il y a beaucoup d’aspects de mon jeu que j’aimerais améliorer et je sais que je n’en suis pas encore arrivé au stade d’utiliser l’intégralité de mes capacités. Mais on en est à la mi-saison et le bilan est plutôt positif. C’est surtout un bon premier pas dans la bonne direction. Je compte bien m’en servir pour continuer à progresser à l’avenir. »

Quels aspects de votre jeu voulez-vous améliorer sur cette fin de saison ?

« Ma polyvalence : je veux être capable d’étirer la défense adverse. Je veux aussi progresser sur mon dribble et sur mon tir. Je veux travailler sur mon jeu en général. »

Vous êtes un des plus féroces dunkeurs de la ligue, pourquoi n’êtes-vous pas au concours de dunks ? Et question subsidiaire : faut-il élargir le champ des participants ?

« Je ne sais pas, il faut leur demander ! [rires] Je ne pense pas qu’il faille élargir le nombre de participants. Quatre participants suffisent. Chaque année, ça dépend de qui la NBA choisit pour le concours. Mais ça ne change rien pour moi : je vais continuer à dunker ! Et j’espère qu’ils finiront par m’appeler. »

« On a une bonne alchimie sur et en-dehors du terrain avec Donovan »

Comment gérez-vous la fatigue et l’enchaînement des matchs ? Quel est le plus difficile à gérer ?

« Ce n’est pas tant le jeu et les matchs que la fatigue mentale honnêtement. C’est une saison à 82 matchs, donc c’est un processus normal et la fatigue basket va arriver. Irrémédiablement, c’est normal. Mais il s’agit de bien s’y préparer et d’attaquer cette période difficile de la bonne manière pour en sortir le plus rapidement possible. Ça arrive à tous les rookies donc il ne faut pas s’en faire une montagne. »

Quel est le pire : se faire dunker dessus ou se prendre un dribble croisé ?

« Pour moi, c’est de me retrouver au sol sur un dribble croisé. Car en tant qu’intérieur, je vais me faire dunker dessus à de nombreuses reprises quand je vais contester les tirs. Ça fait partie du métier et ça m’est déjà arrivé plusieurs fois. »

Quel est le joueur avec lequel vous étiez impatient d’évoluer ?

« Evidemment Taurean qui est mon coéquipier. Mais à part lui, je dirais Donovan Mitchell. J’ai eu la chance de m’entraîner avec Donovan cet été avant la draft. On n’a pas eu l’occasion de jouer ensemble depuis donc j’espère qu’on va pouvoir bien en profiter et bien s’amuser ensemble. C’est mon gars, on a une bonne alchimie sur et en-dehors du terrain. »

Les joueurs utilisent beaucoup les réseaux sociaux dans les vestiaires, qu’est-ce que vous faites en général ?

« C’est pour se détendre. Pour se changer les idées un peu avant le match. Mais en fait, j’ai plus ou moins arrêté les réseaux sociaux avant les matchs. Car je me suis rendu compte que ça pouvait me déconcentrer. Maintenant, j’essaie de regarder un épisode de série  ou une petite vidéo et puis je reviens dans les vestiaires pour me mettre dans mon match. »

Pourquoi avoir changé votre routine ?

« On se concentre sur les autres. Comme leur nom l’indique, les réseaux sociaux permettent de créer des liens et d’échanger. Mais quand on fait ça avant les matchs, c’est difficile ensuite de pouvoir se remettre complètement dans sa bulle. Maintenant, j’essaie de faire autre chose pour me calmer l’esprit. »

Pour finir, est-il vrai que vous êtes fan de catch ?

« Oui, c’est vrai. Je ne suis plus aussi passionné qu’avant mais oui, j’ai suivi ça pendant un temps. Je n’ai jamais vraiment fait du catch moi-même, si ce n’est avec mes peluches, mes coussins ou quelques amis sur des trampolines quand j’étais gamin [rires]. »

Propos recueillis à Los Angeles