Kobe Bryant assure qu’il aurait désobéi. L’ancien Laker n’aurait pas respecté le mémo envoyé par la ligue en début de saison, pour interdire les actes de protestation durant l’hymne national. « Ouais, j’aurais participé à la protestation bien sûr », a-t-il lâché à The Undefeated, tout en citant l’homme par qui le mouvement a démarré, Colin Kaepernick.
Ce joueur NFL est connu pour avoir commencé à poser le genou à terre, avant les matchs, lors de l’hymne. Un moyen pour lui de dénoncer les violences policières, en particulier contre les noirs. Un mouvement auquel adhère la légende de Los Angeles.
« Je suis sûr que j’aurais été critiqué pour ça. Pas de problème. Je pense que le message de Colin était très simple, que la brutalité policière doit cesser, nous devons y jeter un coup d’œil. »
On se souvient que durant l’été 2016, LeBron James, Carmelo Anthony, Chris Paul et Dwyane Wade avaient prononcé un discours remarqué contre ces violences. Ce message avait été soutenu par beaucoup de grandes voix de la ligue sans que l’idée de s’agenouiller ne s’impose pour autant. Il en ressortait un délicat équilibre entre contestation et respect du drapeau.
Kobe Bryant assure cette question ne se serait pas posée pour lui.
« De mon expérience dans les vestiaires, il ne semble pas qu’un seul de mes anciens coéquipiers aurait eu un problème avec cela. Je pense que nous comprenons que c’est un pays libre, je pense que nous avons le droit de manifester pacifiquement. »
Et d’ajouter qu’en faisant un tel geste, il n’aurait néanmoins pas fallu voir d’antipatriotisme.
« D’ailleurs, de mon point de vue, c’est aussi ce que le drapeau représente. La capacité à parler, à exprimer votre opinion, et tout le monde y a droit. Nous avons certainement le droit de le faire, car nous avons certainement le droit de protester pacifiquement. »
Kobe Bryant on national anthem protests. #DearBlackAthlete pic.twitter.com/zHNrAuTRW3
— The Undefeated (@TheUndefeated) 12 février 2018