Le record est assez anecdotique mais jusqu’à présent, c’est Phil Jackson qui avait été le coach le plus rapide à atteindre les 250 victoires en NBA. Le « Zen Master » avait ainsi eu besoin de 346 matchs pour obtenir un tel total.
Steve Kerr n’a lui eu besoin que de 302 matchs avec Golden State, et il l’a fait face à son mentor, Gregg Popovich…
« Ça veut juste dire que j’ai hérité d’une incroyable équipe », réplique le coach. « Un groupe incroyable et talentueux. »
Un discours que reprenait avec plaisir Draymond Green.
« Ça veut dire qu’il a de bons joueurs. Non, je déconne. C’est incroyable. En plus, Steve n’avait pas d’expérience du coaching avant et accomplir un truc pareil, ça en dit beaucoup. La continuité qu’il a apportée au club, pas seulement sur le terrain mais également dans la culture, a fait une différence. Et c’est pour ça qu’on est capable d’avoir le succès que nous avons. »
Si Steve Kerr la joue modeste, c’est qu’il était tout proche de prendre la tête des Knicks en 2014, à la demande de Phil Jackson. Son choix de la Californie a été le bon, lui profitant d’un groupe déjà extrêmement talentueux, mais qu’il a su magnifier pour en faire la machine de guerre qui reste sur deux titres et trois finales en trois ans.
« Evidemment, Steve a fait le bon choix », abonde Stephen Curry. « Il était très convoité après son poste à la télévision. Quand il est arrivé, il a pris son temps pour mettre en place le système et la perspective nécessaires pour comprendre comment gagner et passer une étape, en devenant cette équipe capable de jouer le titre, et pas seulement une équipe de playoffs, comme nous l’étions les années précédentes. Ça a été trois ans et demi incroyables, et j’espère que ça va encore durer. »
Être le coach de l’histoire NBA (et même de toute l’histoire des sports américains) le plus rapide à atteindre les 250 victoires, ça représente quelque chose ? Interrogé sur la question, Gregg Popovich était perplexe.
« Je m’en fiche. Et je peux vous dire qu’il s’en fiche aussi. »