Anthony Davis qui « saute » dans les bras d’un DeMarcus Cousins lessivé, pour le féliciter : c’est l’une des belles images qu’on retient de cette nuit NBA. Elle en dit beaucoup sur l’effort insensé qu’a dû fournir le pivot pour abattre les Bulls… après deux prolongations (132-128). Sa ligne de stats est historique : 44 points, 24 rebonds et 10 passes en 52 minutes de jeu ! Avec les 34 points de son compère, Cousins et les Pelicans sont parvenus à renverser un match que les Bulls, emmenés par le tandem Robin Lopez – Jerian Grant (22 points chacun), pensaient maitriser dans le quatrième quart-temps. Mais Cousins en a décidé autrement.
Les Bulls avaient pourtant toutes les cartes en main pour s’éviter ce marathon. Pendant quasiment trois quart-temps, les deux équipes font jeu égal. D’un côté, pour résumer, Cousins donne bons ballons sur bons ballons vers les shooteurs en périphérie. Ou vers un Anthony Davis dessous, en faisant parfaitement fonctionner la relation poste haut – poste bas. En face, Zach LaVine montre que sa blessure est bien de l’histoire ancienne tant il est facile au dunk. Lopez fait le travail dessous malgré les Twin Towers d’en face, et Grant, encore titulaire pour remplacer Kris Dunn, se la joue sobre et efficace.
Largués, les Pelicans recollent avec un 21-2
Et puis, il y a cette fin de troisième quart-temps. Quand Justin Holiday, sans doute motivé par son face-à-face avec son frère Jrue, trouve subitement son adresse extérieure. Avec lui, l’énergique et athlétique David Nwaba fait très forte impressionne sur la séquence. Tandis que NOLA enchaîne les mauvais tirs, la « magie » du tandem Mirotic – Portis, également présent sur le parquet, semble faire effet. Car d’un coup d’un seul, Chicago se retrouve avec 17 points d’avance à cinq minutes du terme (91-108).
C’est là que NOLA se remet à défendre un peu. Les Pelicans enchaînent quelques stops défensifs et grappillent des fautes en face. Le 9-0 en cours se transforme en 14-2… Cousins envoie Davis au alley-oop renversé puis il intercepte un ballon devant Lopez pour filer en contre-attaque. Les deux intérieurs sont intenables pour les Bulls et nous revoici avec un match à une possession ! LaVine a plusieurs occasions de tuer la rencontre mais ça ne rentre pas. Le momentum a complément changé de camp. 21-2 en cours ! NOLA finit par reprendre l’avantage.
Justin Holiday loupe le lancer de la victoire
Trois secondes à jouer, remise en jeu ligne de fond pour les Bulls, sans temps-mort. Justin Holiday tente un tir à 3-points impossible. Faute ! Trois lancers à venir et deux points d’avance pour les locaux. Les deux premiers sont impeccables… mais il rate le 3e. Une fin de match aussi improbable ne pouvait se finir qu’en prolongation (114-114).
Cette période supplémentaire est marquée par la 6e faute d’Anthony Davis, et les difficultés pour Jrue Holiday à terminer face à la défense adverse. Avec l’évidente fatigue qui se fait sentir, les acteurs marquent soit sur lancer, soit près du cercle. Markkanen et Mirotic répondent ainsi à Cousins dessous. NOLA a deux bons tirs pour finir le match, c’est beaucoup trop court (122-122).
Dans la seconde prolongation cette fois, NOLA n’hésitera pas : tous les ballons à Cousins plutôt qu’Holiday. Le pivot score ainsi 7 points et la défense des Pelicans a encore assez de jus pour empêcher les Bulls de répondre. NOLA finit par l’emporter d’un souffle au terme d’un match fou. Les hommes d’Alvin Gentry (25 victoires – 21 défaites) restent bien accrochés au Top 8 avant de rendre visite aux Hornets, mercredi prochain. Les Bulls (18v – 29d) rejouent à Philadelphie le même soir.