Il n’a que 26 ans mais c’est déjà sa 7e saison NBA. Et les six premières ont été plutôt chargées avec deux finales NBA, dont un titre, et une autre finale de conférence, à l’Est cette fois-ci. Cory Joseph n’a pas traîné en chemin…
Et le meneur vétéran jouit désormais de ce rôle qui lui sied si bien chez les Pacers. Au relais de Darren Collison voire de Victor Oladipo, Cory Joseph est une présence rassurante pour la jeune équipe d’Indiana. À 8 points, 3 passes et 3 rebonds de moyenne, CoJo est un métronome avec 44% aux tirs et 40% à trois points.
Le capitaine de la sélection canadienne est revenu pour Basket USA sur son parcours de prodige tombé dans la marmite quand il était petit…
« Ma famille a toujours baigné dans le basket »
Cory, vous venez d’une famille de basketteurs. Un de vos cousins joue actuellement en France, Kris Joseph. Votre frère a aussi fait carrière. D’où vous vient cette passion dans la famille Joseph ?
« Ma famille a toujours baigné dans le basket. Depuis que je suis tout petit, je ne connais que ça. Comme vous l’avez dit, j’ai mon cousin Kris Joseph qui joue en France depuis plusieurs saisons. Mon frère Devoe est lui en Finlande maintenant et il s’en sort bien. Mon père jouait, ma mère jouait. À Toronto, on est une famille connue dans le basket, c’est sûr. »
Avez-vous déjà, pour un tournoi estival ou autre, monté une équipe exclusivement avec des membres de votre famille ?
« Pas vraiment, non. Jeune, j’ai joué avec mon frère Devoe, puis avec les équipes de jeunes du Canada, j’ai aussi joué avec mon frère et mon cousin. C’était vraiment unique de pouvoir partager ça avec eux. De superbes souvenirs. »
Vous avez déménagé très jeune dans le Nevada, à 16 ans, pour poursuivre votre rêve de NBA à la Findlay Prep (avec Tristan Thompson). On imagine que c’était une décision délicate à prendre…
« Oui, c’était difficile au début. Mais c’était une décision que moi et ma famille, on avait pris tous ensemble. Mais c’était le bon choix. Tout le monde là-bas m’a bien aidé, coach Mike Peck notamment. On était encore des gamins mais il nous a fait grandir. »
Vous avez joué le Hoop Summit ici à Portland, c’était en 2010. Quels souvenirs en gardez-vous ?
« Oui, je m’en souviens. J’avais joué avec beaucoup de joueurs très talentueux, et certains sont encore dans la ligue d’ailleurs. Il y avait Tristan [Thompson] évidemment, avec qui j’ai grandi et c’était forcément cool d’être avec lui. Il y avait aussi Nikola Mirotic et Enes Kanter dans notre équipe [et Maël Lebrun, ndlr]. »
En revoyant votre parcours, j’étais surpris que vous ne soyez resté qu’un an à Texas. Quel regard portez-vous sur cette case NCAA ?
« Texas était une belle expérience pour moi. J’y ai beaucoup appris. Je me sentais prêt tout simplement. J’étais projeté au premier tour de la draft et j’ai fini par atterrir chez les Spurs. Je n’aurai pas pu mieux demander. Je ne changerai rien ! »
« Si on arrive à réunir tout ce beau monde, on sera très bon »
Vous avez effectivement remporté un titre en 2014, après une finale perdue tout de même, mais que retenez-vous de ce passage à l’école des Spurs ?
« Enormément de choses bien sûr. J’ai beaucoup appris, en tant que joueur et en tant qu’homme. J’y ai appris tout ce qu’il faut pour être pro au jour le jour. »
Vous avez ensuite signé à Toronto pour un beau contrat mais vous n’avez pas pu aller jusqu’au bout avec un transfert dans l’Indiana. Avez-vous été déçu de ne pas rester à Toronto, dans votre ville ?
« C’est le genre de choses qui arrivent dans ce business. C’est la NBA ! Les Raptors ont estimé faire ce qu’il y avait de mieux pour eux. Et j’ai bien dû passer à autre chose. Mais je suis content d’être ici, dans une équipe qui gagne avec des jeunes joueurs. On continue à grandir chaque jour. »
C’est dommage d’une certaine manière car on vous voyait bien terminer votre carrière à Toronto…
« Oui mais non… Ça arrive ! C’est comme ça, je n’ai pas d’amertume. La NBA est ainsi faite, il y a des transferts et parfois, ça te tombe dessus. »
Maintenant, à seulement 26 ans, vous êtes un vétéran dans une équipe de jeunes. Appréciez-vous ce rôle de grand frère ?
« Je me sens encore jeune mais j’ai effectivement pas mal d’expérience. J’ai vécu certaines situations compliquées et quand j’ai le sentiment que je peux donner mon opinion pour aider, je le fais sans problème. »
Une dernière question à propos de la sélection canadienne, dont vous êtes le capitaine. Vous voyez-vous encore à la tête de l’équipe à l’avenir ?
« Bien sûr. Je pense que l’avenir est brillant pour nous. Rien que sur cette saison, je trouve qu’on a beaucoup de joueurs qui ont bien progressé. Jamal Murray fait de belles choses. Trey Lyles a passé un cap. Tristan est toujours à Cleveland. Kelly du côté de Miami. On a des joueurs qui sont bons un peu partout dans la ligue. Si on arrive à réunir tout ce beau monde, on sera très bon. On n’a malheureusement pas pu le faire encore mais quand il le faudra, on le fera. »
Propos recueillis à Portland
Cory Joseph | Pourcentage | Rebonds | |||||||||||||
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Saison | Equipe | MJ | Min | Tirs | 3pts | LF | Off | Def | Tot | Pd | Fte | Int | Bp | Ct | Pts |
2011-12 | SAN | 29 | 9 | 31.4 | 20.0 | 64.7 | 0.2 | 0.7 | 0.9 | 1.2 | 0.6 | 0.2 | 0.4 | 0.1 | 2.0 |
2012-13 | SAN | 28 | 14 | 46.4 | 28.6 | 85.7 | 0.4 | 1.4 | 1.9 | 1.9 | 0.9 | 0.5 | 0.8 | 0.1 | 4.5 |
2013-14 | SAN | 68 | 14 | 47.5 | 31.6 | 82.3 | 0.5 | 1.1 | 1.6 | 1.7 | 1.2 | 0.5 | 0.6 | 0.2 | 5.0 |
2014-15 | SAN | 79 | 18 | 50.4 | 36.4 | 73.4 | 0.6 | 1.9 | 2.4 | 2.4 | 1.3 | 0.6 | 0.8 | 0.2 | 6.8 |
2015-16 | TOR | 80 | 26 | 43.9 | 27.3 | 76.4 | 0.5 | 2.1 | 2.6 | 3.1 | 1.6 | 0.8 | 1.3 | 0.2 | 8.5 |
2016-17 | TOR | 80 | 25 | 45.2 | 35.6 | 77.0 | 0.6 | 2.3 | 2.9 | 3.3 | 1.8 | 0.8 | 1.4 | 0.2 | 9.2 |
2017-18 | IND | 82 | 27 | 42.4 | 35.3 | 74.5 | 0.5 | 2.7 | 3.2 | 3.2 | 1.7 | 1.0 | 1.1 | 0.2 | 7.9 |
2018-19 | IND | 82 | 25 | 41.2 | 32.2 | 69.8 | 0.5 | 2.9 | 3.4 | 3.9 | 1.6 | 1.1 | 1.0 | 0.3 | 6.5 |
2019-20 | SAC | 72 | 24 | 41.5 | 35.2 | 85.7 | 0.6 | 2.0 | 2.6 | 3.5 | 1.8 | 0.7 | 1.1 | 0.3 | 6.4 |
2020-21 * | All Teams | 63 | 23 | 46.9 | 34.1 | 81.8 | 0.6 | 2.0 | 2.5 | 3.4 | 2.2 | 1.0 | 1.3 | 0.3 | 8.2 |
2020-21 * | SAC | 44 | 22 | 44.4 | 33.0 | 76.6 | 0.6 | 1.7 | 2.2 | 2.5 | 2.2 | 0.9 | 1.0 | 0.2 | 6.6 |
2020-21 * | DET | 19 | 26 | 50.6 | 36.8 | 87.8 | 0.5 | 2.6 | 3.2 | 5.5 | 2.2 | 1.2 | 1.8 | 0.5 | 12.0 |
2021-22 | DET | 65 | 25 | 44.5 | 41.4 | 88.5 | 0.4 | 2.2 | 2.7 | 3.6 | 2.3 | 0.6 | 1.3 | 0.3 | 8.0 |
2022-23 | DET | 62 | 20 | 42.7 | 38.9 | 79.2 | 0.3 | 1.4 | 1.7 | 3.5 | 1.4 | 0.5 | 0.9 | 0.1 | 6.9 |
2023-24 | GOS | 26 | 11 | 35.9 | 31.0 | 57.1 | 0.2 | 0.9 | 1.2 | 1.6 | 1.0 | 0.2 | 0.5 | 0.1 | 2.4 |
2024-25 | ORL | 50 | 12 | 40.3 | 36.4 | 77.8 | 0.3 | 1.1 | 1.5 | 1.4 | 1.0 | 0.5 | 0.4 | 0.1 | 3.5 |
Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.