Steve Kerr encense le travail de Fred Hoiberg avec les Bulls

Lors de leur déplacement à San Francisco en novembre dernier, les Bulls ont pris une pilule monumentale : près de 50 points dans les dents (143-94) ! À l’époque, ils étaient bien partis pour devenir la risée de la ligue sur du long terme. Mais ça, c’était avant. Avant le retour fracassant de Nikola Mirotic, l’éclosion de Kris Dunn, le retour de Zach LaVine…

Cette nuit, pour leur revanche face à ces mêmes Warriors, les joueurs de l’Illinois ont été autrement moins ridicules. Tant et si bien que Steve Kerr avoue… « ne pas les avoir reconnus » !

« Leur attaque est incroyablement espacée. Il y a du rythme, chacun comprend son rôle. Ils se sont développés et ils sont vraiment durs à défendre », assure le coach des Warriors.

Pour ce dernier, cette « transformation » en quelques semaines des Bulls s’explique en partie par un homme : Fred Hoiberg.

« Fred est quelqu’un que j’admire depuis des années. Je lui ai volé plein plein de schémas offensifs. C’est un super coach. Jusqu’à ce que vous obteniez des joueurs dans cette ligue, personne ne va vous féliciter pour vos efforts de coaching. Je suis juste content de voir que le puzzle commence à se former autant que Fred et les Bulls l’imaginaient. »

Le coach dépend des talents qu’il possède

Pour réussir ce puzzle, encore faut-il avoir les bonnes pièces. À ce sujet, Steve Kerr dit croire en l’organisation des Bulls où il a joué de 1993 à 1998 (avec un triplé à la clé) puis félicite John Paxson (vice-président) et Gar Forman (GM). Car les dirigeants ont décidé de mettre fin à cette cohabitation ratée entre Jimmy Butler, Dwyane Wade et Rajon Rondo en ne repartant avec aucun de ces trois-là. Et en misant sur des joueurs qui collent au style de leur coach.

« L’année dernière, il (Hoiberg) avait une équipe avec laquelle il était vraiment difficile de marquer parce qu’il n’y avait pas de spacing et seulement quelques shooteurs. Il a fait un travail incroyable pour les mettre en position de gagner un premier tour de playoffs (face à Boston). Ils avaient du talent mais je ne trouvais pas que le puzzle collait. Cette année, ils ont commencé à construire un effectif qui correspond à la vision de Fred. »

Un bon ou mauvais coach dépend-t-il donc uniquement de la qualité de son effectif ? L’homme aux sept titres (cinq en tant que joueur et deux comme entraîneur) n’est pas loin de le penser.

« C’est marrant parce qu’on est tous jugés sur les victoires et les défaites. Est-ce que Fred est meilleur aujourd’hui qu’il ne l’était un an plus tôt ? Non, il a un effectif différent. Je sais que je vais surprendre mais, si je n’avais pas (Kevin) Durant, (Stephen) Curry et (Klay) Thompson, est-ce que les gens diraient : ‘Mec, tu gères une super attaque ?’ Ils diraient : ‘Pourquoi tu ne peux pas coacher’ Nous sommes tous redevables à notre talent. »