Mikhail Prokhorov : « champion NBA dans cinq ans »

Moscou est une ville plus attachante que jolie, centre historique et Kremlin mis à part. Mais dans la capitale mondiale des milliardaires, les Nets n’étaient pas venus en touristes dimanche. Avery Johnson et sa bande répondaient présents à l’invitation de leur propriétaire, l’oligarque russe Mikhaïl Prokhorov, qui rencontraient la grande majorité de ses protégés pour la première fois. Il les a tous accueillis avec des high-five avant d’envoyer Devin Harris et Jordan Farmar jouer les animateurs de centre aéré avec des gamins locaux de 8 à 18 ans. Le big boss a profité de cette venue pour rappeler les objectifs et insuffler un vent d’optimisme sur le New Jersey.

« On veut être champion dans les cinq ans », a lancé l’ancien patron de Norilsk Nickel, qui entend mettre tous les moyens de son côté pour parvenir à ses fins.

Dans l’affaire Melo par exemple, il assure que les Nets « profiteront de toutes les opportunités pour rendre l’équipe meilleure. » La promesse d’une future nouvelle salle à Brooklyn, la présence d’Avery Johnson et d’un nouveau staff, un effectif jeune qui va défendre avec le mors aux dents : voilà les trois facteurs d’optimisme pour le grand manitou, qui demande les playoffs dès cette saison.

« Avec le coeur on peut le faire« , lance Prokhorov, qui boycotte la France depuis son interpellation médiatique à Courchevel en 2007 dans une sombre histoire de prostitution.

« Les playoffs sont un objectif réaliste« , réponse Johnson, un tantinet utopique. Une fois son patron brossé dans le sens du poil, l’ancien gourou des Mavs revient à des considérations plus lucides. Et préviens déjà comme pour justifier l’échec : « Mais ça ne sera fera pas en claquant des doigts. » Comprenez en cette politiquement correcte langue de bois : « Laissez moi du temps, pour cette saison c’est mort. »

Harris, lui, a beau clamer que les erreurs ont été gommées, que le nouveau propriétaire est génial et que l’équipe est nourrie d’un nouveau feu, sauf miracle on voit mal ces Nets là en playoffs. Si c’est le cas, au regard des lacunes confirmées en pré-saison, ne cherchez pas plus loin le lauréat du COY.