Parfaitement sapé sur le banc des Kings, alors que le défilé de joueurs se poursuit à l’échauffement, Peja Stojakovic en impose. L’ancien All Star est désormais dans le directoire de la franchise de Sacramento.
Comme à la grande époque, il fait équipe avec Vlade Divac. Mais leur relation professionnelle a changé !
« Oui, oui, c’est une ambiance familiale. Avant, il faisait partie de ma famille mais maintenant, c’est mon patron [rires] ! »
Directeur de la formation des joueurs, Peja Stojakovic supervise les progrès des jeunes Kings. Et il a forcément un oeil attentif à l’intégration de Bogdan Bogdanovic qui nous confirmait discuter régulièrement avec Stojakovic et Divac.
« C’est un processus long, ça va prendre du temps. Ils ont besoin de jouer beaucoup de matchs pour continuer à apprendre. »
Signé pour apporter son expérience et son leadership, George Hill confirme l’opinion de Peja Stojakovic. Sacramento a encore besoin de temps. Patience est donc le mot d’ordre.
« On continue d’apprendre à se connaître sur le terrain. On a testé plusieurs rotations mais on est encore en train de chercher nos repères. Les gars sont encore en train de trouver leur rythme et d’apprendre à bien remplir leurs rôles respectifs. Ça prend forme. Mais on est encore en chantier. »
« Tout part de la défense »
Titulaire puis replacé sur le banc, Willie Cauley-Stein laisse entendre que les Kings manquent encore de constance dans l’effort. C’est le lot de toutes les équipes jeunes.
« C’est le défi pour nous : jouer tout le match avec une grosse énergie. Que l’on perde ou que l’on gagne. On doit continuer à jouer dur. Car chaque soir, on doit jouer à notre meilleur niveau si on ne veut se donner une chance de gagner. Et tout part de la défense. Et en attaque, on doit faire attention à ne pas perdre la balle. La morale, c’est qu’on doit jouer avec du coeur et se battre en défense. »
Avec une ligne arrière bien attelée derrière les rookies De’Aaron Fox et Bogdan Bogdanovic, sans oublier Buddy Hield actuellement blessé, et une rotation intérieure centrée sur Skal Labissière, Willie Cauley-Stein, plus Georgios Papagiannis et le rookie Harry Giles, actuellement à l’infirmerie, Sacramento dispose de jeunes talents sur chaque poste, et ce n’est pas sans rappeler les projets du Partizan Belgrade en Europe.
En NBA, le projet des Kings prend forme graduellement, même si l’équipe peine (4 victoires – 13 défaites) en ce moment. Mais pour sa première expérience de l’autre côté de la barrière, Peja Stojakovic ne veut pas mettre la charrue avant les boeufs.
« Ce n’est pas la reconversion à laquelle j’avais pensé mais c’est très plaisant. Je suis encore proche du jeu et je fais partie d’un projet qui est intéressant. On espère vraiment construire quelque chose de spécial avec cette équipe. On veut mettre en place une équipe compétitive dans quelques années. »
Dans la conférence Ouest, et plus encore dans la division des Warriors, les Kings ont une sacrée concurrence à affronter. Mais après des années à se morfondre, Sacramento a une ligne directrice. En tout état de cause, de Vlade Divac à Bogdan Bogdanovic en passant par Peja Stojakovic, les Kings à la sauce serbe sont sur le feu…
Propos recueillis à Portland
Crédits photo : Manu Laurin