Ces deux dernières saisons, les Warriors ont disputé six matches sans Stephen Curry, et le bilan est plus qu’acceptable avec 4 victoires pour 2 défaites. Les champions en titre sont donc capables de jouer sans leur double MVP, et face au Magic, ils l’ont encore prouvé en s’imposant malgré l’absence de leur meneur, touché à la cuisse.
Le collectif des Warriors est si bien huilé que même sans lui, la machine tourne bien. Peut-être même de façon plus mécanique, puisque le génie, le talent et l’imagination du meneur manquent.
« C’est différent », compare Draymond Green à ESPN. « Quand Stephen est là, c’est plus libre et instinctif. C’est davantage de la lecture de jeu, bien plus que dans la mise en place de systèmes. Ce soir, on a appelé beaucoup de systèmes. »
« Shaun Livingston pouvait faire une carrière de All-Star avant sa terrible blessure »
Ce fut notamment le rôle de son remplaçant, Shaun Livingston, qui a réalisé le meilleur match de sa saison avec 16 points et 6 passes. Lui qui compilait 8 points et 4 passes de moyenne dans les six rencontres disputées sans Stephen Curry.
« C’est un incroyable luxe d’avoir Shaun », se réjouit Steve Kerr. « C’est un joueur qui pouvait faire une carrière de All-Star avant sa terrible blessure. C’est dingue de voir ce qu’il est devenu depuis cette blessure. Depuis qu’il est là, il est important, sur et dehors du terrain. »
Autre joueur qui a élevé son niveau de jeu : Draymond Green. Pour son meilleur match en attaque de la saison, l’intérieur a marqué 20 points à 8/11 au shoot, inscrit trois paniers primés et distribué cinq passes.
« Cela nous aide grandement », explique Kevin Durant, quand il évoque les tirs à 3-pts du meilleur défenseur de la saison passée. « Les équipes veulent lui donner des shoots. Elles veulent laisser un joueur, mais quand on laisse Draymond ouvert, ce n’est pas très malin. »
Certes, mais il faut bien choisir son poison…
Ce qu’on retiendra tout de même, c’est que les Warriors ont eu besoin de quelques minutes pour digérer cette absence. Ils ont ainsi perdu beaucoup de ballons en début de match, et Klay Thompson a semblé perdu sans son habituel « Splash Brother ».
En revanche, Stephen Curry ou pas, ils ont fait la différence dans le 3e quart-temps à la faveur d’un 18-5 réalisé en cinq minutes. Pas de 3-points pour faire la différence, mais des paniers faciles et des shoots à mi-distance avec Shaun Livingston à la passe et le duo Durant-Green à la finition. Et surtout une seule balle perdue sur cette période, preuve que les Warriors peuvent s’appliquer et ne pas trop gâcher de munitions.