Aron Baynes, le triomphe modeste

Aron Baynes avait, la nuit dernière, la lourde de tâche de prendre un peu de la place laissée par Al Horford, bloqué à l’infirmerie jusqu’à nouvel ordre. Un défi relevé par l’Australien, auteur de 21 points – record en carrière égalé – et d’une poignée d’actions musclées et rageuses pour enflammer le TD Garden contre l’ennemi californien. Néanmoins, le pivot l’assure : il ne voulait pas à tout prix compenser l’absence de son camarade.

« Ce n’est pas vraiment ça… C’est juste qu’on a tellement de super créateurs dans cette équipe » la joue-t-il modeste pour le Boston Herald. « Je me suis trouvé en bonne position quand j’essayais de faire les bons mouvements, et j’ai mis le maximum de paniers possibles. C’est un compliment pour les autres gars de l’équipe, qui m’ont mis en bonne position. Marcus, Kyrie et tout ceux qui me trouvent. J’apprécie. »

Avait-il plus de libertés que d’ordinaire ?

« Je ne crois pas. Si on reste dans le système, alors le système nous donne ce dont on a besoin offensivement. »

Un apport d’autant plus précieux que les Lakers, après un début de match complètement raté et un retard de 21 points au compteur, se sont réveillés pour venir titiller leurs hôtes.

« On a reculé en attaque à un moment. On a commencé à jouer leur jeu. On a perdu le nôtre, perdu le contrôle du tempo. Quand l’a retrouvé, on allait mieux. Mais comme d’habitude, c’est notre défense qui nous a maintenus dans le match. »

Trust the system

Les visiteurs sont ainsi revenus à deux petits points sans réussir à passer devant, et c’est finalement l’expérience celte qui a fait la différence face à l’inexpérience californienne dans le money time, Boston ayant su garder son calme.

« C’est le meilleur truc quand on a un bon système et un bon coach » confie-t-il. « Il nous met dans nos positions préférentielles. Et quand on n’y arrive pas, qu’on n’est pas appliqués – quand on commence à jouer en isolation par exemple – on n’est pas beaux à voir jouer. Mais quand on retrouve de la circulation de balle, de bonnes choses arrivent et c’est là qu’on commence à prendre du plaisir. »

Une fois de plus, c’est donc le système de Brad Stevens qui récole tous les lauriers de cette dixième victoire de suite.

« Je continue à le dire et à le mettre en avant, mais plus on fait vivre le système, plus on est bon et plus on s’amuse aussi. Tout le crédit revient à Brad. »