Pau Gasol offre une ultime médaille de bronze à Juan Carlos Navarro

Juan Carlos Navarro connait Pau Gasol depuis leur formation commune au FC Barcelone. Et c’est à ses côtés que « La Bomba » conclut sa carrière internationale, sur une ultime médaille de bronze (93-85) arrachée à une Russie accrocheuse.

L’Espagne fait la course en tête

Bizarrement, Sergey Bazarevich décide de se passer de Timofey Mozgov face aux frères Gasol… alors qu’Alexey Shved semble encore plus renfrogné que d’habitude. Il a dû y avoir des explications dans le vestiaire russe mais ça avantage l’Espagne, qui démarre mieux le match et peut ainsi mener (21-13) après dix minutes. Seul problème : sur une contre-attaque, Marc Gasol a vu un adversaire lui tomber sur la cheville et le pivot des Grizzlies a dû rentrer aux vestiaires.

Dans le deuxième quart-temps, l’Espagne hausse le ton en défense et il n’en faut pas plus pour infliger un 11-0 à la Russie.

Alexey Shved est très nerveux et enrage contre ses coéquipiers alors que Ricky Rubio hérite d’une antisportive pour avoir accrocher le bras de son adversaire qui montait au dunk. Le drive-and-kick russe attend des dimensions caricaturales et les contres de Pau Gasol renvoient les Russes dans les cordes. À 45-28 à la pause, l’Espagne semble filer vers le bronze.

La Russie tente un dernier baroud d’honneur

Sauf que cette Russie a du coeur et revient beaucoup plus agressive en deuxième mi-temps. La pression commence à peser sur des Espagnols trop confiants et qui laissent l’écart fondre un peu (66-55) après trois quart-temps.

Alexey Shved est lui scotché sur le banc mais ses coéquipiers vont tout donner, revenant à une possession alors que Pau Gasol se démène pour maintenir son équipe à flot. À 76-73, c’est encore lui qui va marquer puis chercher des rebonds offensifs pour sécuriser une victoire compliquée tandis que Ricky Rubio est explusé pour une deuxième antisportive.

Pour l’intérieur des Spurs, c’est en tout cas une 11e médaille internationale avec la Roja, et la 10e pour son meilleur ami, Juan Carlos Navarro, qui a pourtant traversé le tournoi comme une âme en peine sur le terrain.

L’Espagne décroche donc le bronze de cet EuroBasket 2017 alors que la Russie finit de son côté quatrième. Une place encourageante par rapport à ses précédents résultats mais qui ne semble pas refléter l’ambiance au sein du groupe. Après le match, Sergey Bazarevich a ainsi déclaré que l’équipe avait « dû combattre ses démons » et qu’il espérait que l’équipe soit « à la fois meilleure dans le futur au niveau du basket, mais aussi au niveau des individus ». Ambiance…