Pour Daryl Morey, le GM des Rockets, James Harden était le MVP de la saison NBA. C’est finalement Russell Westbrook qui a été récompensé, grâce à ses triple double, et le dirigeant texan l’a visiblement toujours en travers de la gorge.
« Je ne sais pas si c’est un bon processus », explique-t-il par rapport au nouveau système, où 100 journalistes choisissent le MVP à la fin de la saison régulière, avant qu’il ne soit dévoilé après les playoffs. « Les trophées qui sont décidés par les joueurs, les dirigeants ou les médias, ils ont leurs forces et leurs faiblesses. Mais je ne pense pas que le processus soit bon. On peut réfléchir à éliminer les trophées. Je ne vois pas de bonne façon de le faire parce qu’il y aura toujours des problèmes. J’aime les réponses claires. S’il n’y a pas de critères définis et qu’il y a des problèmes dans l’architecture du trophée, alors il vaudrait mieux ne pas le donner ».
Chaque année, la signification exacte du terme MVP (« Most Valuable Player ») prête en effet à débat, les votants se demandant s’il faut voter pour le joueur qu’il considère comme le meilleur de la ligue, ou pour celui qui a réussi la meilleure saison, ou pour celui qui a la plus grosse influence sur le jeu de son équipe…
« Nous pensions que James était le MVP mais il y avait un tas de candidats méritants », continue Daryl Morey. « Mais je n’ai pas aimé la façon dont un critère différent a été utilisé cette année, par rapport aux 55 années précédentes, pour coller à un slogan marketing. Les gens ont pensé qu’un critère différent pour choisir le trophée de MVP était une bonne chose ».
Pour le dirigeant, Russell Westbrook n’est donc pas loin d’être un « MVP marketing ».
« Etant donné que le critère d’élection s’éloigne de la victoire, j’imagine que récupérer Chris Paul n’aide pas les chances des membres de notre équipe. En même temps, je pense que tout le monde s’en moque. James [Harden] en avait envie et nous voulions qu’il gagne [le trophée cette saison] mais nous sommes passés à autre chose puisque le trophée ne colle plus aux victoires. Gagnons et ne pensons plus à ça ».