Royalement ignoré lors de la draft 2002, Udonis Haslem a passé sa première saison professionnelle dans l’Hexagone, du côté de Chalon sur Saône. Mais à l’été 2003, il avait une idée fixe en tête.
« Quand je n’ai pas été drafté, c’était facile pour moi de pointer du doigt les équipes NBA et de me plaindre », se souvient-il sur le site du Heat. « Mais j’ai essayé de me concentrer sur ce que je pouvais contrôler. Et un des aspects majeurs sous mon contrôle était ma condition physique et mon alimentation. Je me suis promis à ce moment-là que je saisirais ma prochaine opportunité en NBA. »
Cela peut effectivement paraître risible quand on sait l’Adonis qu’est devenu Udonis, un modèle d’éthique de travail, mais à ses débuts, il avait tendance à se laisser aller au niveau de son alimentation (il est arrivé en France à 136kg).
Mis au régime sec en France, l’intérieur compact sorti de Florida en est ressorti métamorphosé. Et fin prêt pour en découdre avec le Heat qui l’a invité à la ligue d’été en 2003 donc.
« Je me sentais super bien. C’était dingue de rentrer chez moi et d’avoir l’occasion de m’entraîner et de jouer pour mon équipe. Et puis évidemment, il y avait Pat Riley pour qui j’ai énormément de respect. C’est une légende vivante et j’étais forcément intimidé lors de notre première rencontre. C’était énorme pour moi de pouvoir avoir un test chez le Heat. »
Non-drafté mais recordman des rebonds à Miami
Mais ce n’était que le début de l’épopée… Un peu comme Jonathon Simmons et sa légende, Udonis Haslem est parti du plus bas échelon pour se faire sa place en NBA.
« Il y avait une cinquantaine de gars dans la salle pour la ligue d’été. Ça faisait beaucoup de joueurs… Je ne suis pas sûr que ça marche comme ça maintenant. Mais on était tous à fond car chaque jour pouvait être notre dernier. Chaque entraînement, chaque match, on avait le dos au mur. Notre vie en dépendait. J’aurais traversé un mur de briques ! J’étais prêt à blesser un gars qui voulait prendre ma place, j’étais vraiment à bloc ! Je ne l’aurais pas blessé par méchanceté mais parce que rien ne pouvait m’arrêter. »
Et pour cause, autour des 10 points et 7 rebonds de moyenne, Haslem a rapidement prouvé aux dirigeants du Heat qu’il pouvait se faire sa place dans les raquettes NBA. Un an plus tard, il était devenu le complément idéal à Shaquille O’Neal.
Et quatorze ans plus tard, il est tout simplement le meilleur rebondeur de l’histoire du Heat… Un sacré tour de force !
« C’est un rêve qui est devenu réalité pour moi. Mais ne vous trompez pas, il y a beaucoup de travail en coulisses également pour y arriver. Je suis très heureux d’avoir eu cette opportunité. C’est une histoire incroyable et elle n’est pas encore finie. Je pense encore pouvoir avoir un impact sur cette franchise de plein de manières. Ça sera mon prochain chapitre. »