“On a mis Kawhi sur James parce que c'est un bon défenseur et que James est un super joueur. Ce n'est pas sorcier.”
Vu comme ça, on pourrait presque demander à Greg Popovich pourquoi il n'a pas pris plus tôt cette décision qui a permis à San Antonio d'égaliser la nuit dernière. Car si son ailier a réalisé une performance offensive formidable, il a aussi muselé James Harden comme jamais à la place de Danny Green, chargé du sale boulot dans le Game 1. Pris dans la toile de Kawhi Leonard, et incapable de déborder les Spurs qui venaient en aide, “The Beard” n'a rentré que 3 tirs sur 17, et même aucune de ses cinq tentatives quand le numéro 2 des Spurs était collé à lui.
Avec moins de 18% de réussite sur 17 tirs, James Harden a rejoint malgré lui un club ne comptant qu'une trentaine de joueurs dans l'histoire.
“J'ai juste manqué des tirs” minimisait l'ancien 6e homme du Thunder après la rencontre pour ESPN. “J'ai raté des tirs, je n'ai pas converti mes layup. On savait qu'ils allaient être plus agressifs dans ce Match 2.”
Ni hommage, ni sonnette d'alarme du côté de Mike D'Antoni non plus : “Je ne suis pas inquiet pour James Harden. C'est le cadet de mes soucis.”
Kawhi comme Jordan, 26 ans après
Même si le Rocket a distribué dix passes, sa ligne de stats ne pouvait pas plus contraster avec celle de son défenseur du soir et accessoirement formidable attaquant, auteur de 34 points à 13/16 aux tirs (81%). Aucun Spur n'avait été aussi adroit dans un match de playoffs avec au moins quinze tirs tentés. En ajoutant ses 8 passes – record en carrière – et ses 7 rebonds, il a compilé une ligne de stats qu'on n'avait plus vue depuis Michael Jordan en 1991…
“Oui, on lui en demande beaucoup” reconnait Pop. “Mais c'est comme ça avec les grands joueurs.”
Et vu qu'il n'est pas vraiment du genre à compter ses efforts…
“C'est un vrai défi” apprécie Kawhi Leonard. “Harden est agressif tout le match, et puis je dois offrir des tirs ouverts à mes coéquipiers, faire des pick-and-rolls, aller au poste, faire face aux prises à deux. Je veux simplement gagner le match, vraiment.”
Il l'a prouvé une fois de plus la nuit dernière : quand il veut, il peut.
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