Récemment réapparu dans un programme pour enfants assez surréaliste, aux côtés d’un serpent, ou encore en invité de marque pour l’inauguration de la statue de Shaquille O’Neal au Staples Center, Kobe Bryant poursuit tranquillement sa reconversion dans l’univers médiatique. Mais la légende des Lakers commence également à s’ouvrir sur son histoire.
La mentalité du Mamba
Et plus intéressant encore, sur sa mentalité de Mamba. En l’occurrence, Bryant nous explique comment Allen Iverson a fait survenir cette mentalité chez le jeune Kobe.
“Le 12 novembre 1996, Allen Iverson a scoré 35 points face aux Knicks dans une victoire au Garden. Le même jour, j’ai joué 5 minutes avec 2 points dans une victoire des Lakers à Houston”, rappelle minutieusement Bryant dans la Players’ Tribune. “Quand je suis rentré à l’hôtel et que j’ai vu ça sur SportsCenter, j’ai pété les plombs. J’ai retourné la table, balancé les chaises, cassé la télé. Je savais que j’avais travaillé dur. Pour 5 minutes et 2 points. Je devais travailler encore plus dur.”
Motivé par les succès d’Iverson, Bryant a alors changé son mode de fonctionnement. Ainsi, de l’arrière All Star des Sixers, Bryant a été jusqu’à étudier les grands requins blancs !
“J’ai donc lu obsessionnellement chaque article et chaque bouquin sur AI. J’ai regardé obsessionnellement chaque match qu’il a joués, remontant jusqu’au match All American IUPU. J’ai étudié obsessionnellement chacun de ses succès et chacune de ses difficultés. Je cherchais obsesssionnellement ses faiblesses. Ça m’a même amené à étudier comment les grands requins blancs chassent les phoques sur la côté de l’Afrique du Sud. La patience, le timing, les angles.”
Une machine à gagner
Quatre ans (d’études) plus tard, Bryant a de nouveau sa chance d’éteindre le feu follet de Philly. Et pour le coup, Iverson a vraiment forcé Kobe à devenir un grand défenseur.
“Le 20 février 2000, à Philadelphie, Phil Jackson m’a fait défendre sur AI en 2e mi-temps. Personne ne savait ce que signifiait ce duel pour moi. Je voulais qu’il ressente la frustration que j’ai ressentie. Et ma revanche a été douce. Je l’ai tenu à 0 point. Mais je n’étais encore pas satisfait après la victoire. J’étais encore ennuyé de ce qu’il m’avait fait ressentir la première fois.”
Comme un Michael Jordan avant lui, Bryant s’est nourri de ses propres déceptions pour devenir une machine à gagner.
“A partir de ce moment-là, je me suis donc juré d’approcher chaque duel comme une question de vie et de mort. Personne ne pourra avoir de contrôle sur ma concentration. Je choisirai qui sera ma cible. Je choisirai si tes objectifs pour la saison à venir peuvent compromettre ce que je veux devenir dans 20 ans. S’ils ne me dérangent pas, bonne chasse à toi. Sinon, je vais te chasser obsessionnellement, ce n’est que naturel.”