« Les dieux du basket. » Willie Cauley-Stein n’a pas trouvé meilleure explication après la victoire surréaliste des siens sur le parquet des Clippers. Une victoire arrachée d’un point (97-98) après un tir décisif de l’intérieur des Kings. Et surtout après avoir été menés de 18 points à cinq minutes du terme.
Un retour improbable, mené par les remplaçants, qui en dit long sur le caractère de cette équipe qui joue depuis plusieurs semaines sans son leader d’antan, DeMarcus Cousins.
« Nous n’avons pas perdu espoir, constate Darren Collison, auteur de 19 points de cette partie. J’ai joué dans beaucoup d’équipes qui gagnaient, mais la cohésion n’était pas aussi bonne que dans cette équipe. Les gens ne réalisent pas à quel point c’est dur d’être bien dans ses baskets et de venir travailler tous les jours. D’être toujours ensemble et prendre toujours du plaisir en dit beaucoup sur cette équipe. »
Si Sacramento peut logiquement jubiler, les Clippers ont, eux, de quoi tirer la tronche. Car parler de « comeback de l’année » n’est pas exagéré puisque selon ESPN, c’est la première fois en 360 occasions qu’une équipe menant d’autant, et si près de la fin du match, s’incline.
Teams Leading by 18+ Points in Final 5 Minutes – This Season
Wins 359
Losses 1 (Clippers)— ESPN Stats & Info (@ESPNStatsInfo) 26 mars 2017
Pour Chris Paul, c’est plus qu’une « sale défaite ».
« C’est probablement ma pire en carrière en saison régulière. »
Le meneur fait bien de préciser le contexte de saison car un tel écroulement n’est pas sans rappeler le scénario d’un soir de mai 2015. Quand les Clippers, qui menaient de 19 points face aux Rockets, vont s’écrouler et laisser filer un match 6 ô combien décisif. Pour, dans la foulée, perdre le match 7 et ainsi réaliser l’impensable : gâcher une avance de 3-1. CP3 fait certainement référence à ce traumatisme-là.
Rivers remet en cause le calendrier
Si l’enjeu était moindre, cette défaite devrait elle aussi marquer les esprits. Plutôt que de blâmer la prestation de ses joueurs, Doc Rivers préfère lui taper… sur le calendrier. Le coach juge anormal de voir son équipe enchaîner deux matches, qui plus est en back to back, dont le coup d’envoi est donné dans l’après-midi. Une programmation liée aux autres équipes du Staples Center, les Lakers bien sûr mais aussi les Kings en NHL.
« Nous sommes la troisième équipe, regrette Rivers. Nous le savons et nous devons faire avec. Ce n’est pas une excuse. Écoutez, nous avions le match en main et nous l’avons abandonné. C’est différent de jouer deux matches coup sur coup dans l’après-midi, clairement. Je ne veux pas de ces horaires mais nous ne pouvons pas changer. Il en est ainsi. »
Rivers souligne un point sans doute important par rapport à des joueurs qui jouent la majorité de leur saison en soirée. Mais est-ce bien là la principale explication à cette déroute ?