James Harden investi pour récupérer Lou Williams

Lou Williams a été l’un de ces joueurs « gâtés » lors de la dernière période de transfert. En passant des Lakers aux Rockets, il a quitté la pire équipe de l’Ouest pour gagner l’une des places fortes la conférence, qui devrait sans surprise garder sa troisième place jusqu’à la fin de la saison. L’ancien meilleur sixième homme de la ligue peut remercier un homme dans le revirement de sa saison : James Harden. Son leader s’est visiblement très impliqué pour le faire venir dans le Texas.

Le barbu l’a même appelé personnellement.

« Quand James m’a téléphoné, il m’a demandé si j’étais intéressé à l’idée de jouer avec eux », confie Lou Williams à The Vertical. « Je lui ai dit que j’adorais les Lakers mais que les Rockets et lui avaient un groupe qui correspondait à ma personnalité, mon style de jeu. Il m’a dit qu’il allait faire en sorte que ça [un échange] arrive. »

Une remarque que l’arrière, également dans le viseur des Wizards et du Jazz à ce moment-là, ne prend qu’à moitié au sérieux. Pourtant, son transfert, contre Corey Brewer et un tour de draft, a bien lieu. Preuve qu’il ne s’agissait pas d’une parole en l’air de la part du favori au titre de MVP.

Quand il apprend son transfert, le Laker le plus solide de la saison accepte son sort. Il a bien compris la direction prise par Los Angeles et son tout nouveau responsable des opérations basket, Magic Johnson.

« Ce n’était pas gênant pour moi parce que je comprends le business. Le premier jour quand j’ai rejoint les Rockets, Mike (D’Antoni) m’a demandé si j’étais capable de jouer le soir-même s’ils avaient besoin de moi, j’ai dit ‘ouais’, il m’a bien : ‘Ok, sois toi-même. Ne pense à rien et joue.’ C’est ce que j’avais besoin d’entendre. »

Deux sixièmes hommes de luxe à Houston !

Loin d’être timide offensivement, Lou Williams score ce soir-là 27 points pour gâcher la première de DeMarcus Cousins avec les Pelicans ! Une arrivée fracassante qui n’a pas empêché de questionner son rôle par rapport à celui d’Eric Gordon. Les deux arrières ont le même profil et sont même deux des principaux favoris pour le titre de meilleur 6e homme.

Désormais, ils jouent ensemble.

« On est tous les deux dans cette course et maintenant nous sommes dans la même équipe… On ne va pas prendre de risque en disant que ce trophée doit revenir à Houston. La ligue va probablement devoir nous en donner deux. C’est énorme d’avoir Eric et moi avec notre façon de jouer. »

Bémol : si les deux remplaçants jouent toujours autant, ils scorent sans surprise un peu moins qu’avant le trade : moins quatre points de moyenne pour Eric Gordon (17.2 à 13.2) et même un peu plus pour Lou Williams (18.6 à 13.9). Avec également moins de tirs et moins d’adresse. Malgré cela, leur coach Mike D’Antoni reste aux anges.

« Nous avions besoin d’un joueur supplémentaire capable de créer et Lou est parfait. Il est un scoreur professionnel. Si quelqu’un se blesse, il a apporter 15 à 20 points. Vous n’avez jamais assez de shooteurs et de créateurs, il fait les deux. »

En gros, toujours plus d’attaquants pour scorer plus. Et pour faire tomber les Warriors sous les 3-points par exemple. Une philosophie qui se vérifie dans les chiffres. Avant l’arrivée de Lou Williams, les Rockets scoraient 114 points par match. Sur la période suivant le transfert… près de 120 points !

Comment lire les stats ? MJ = matches joués ; Min = Minutes ; Tirs = Tirs réussis / Tirs tentés ; 3pts = 3-points / 3-points tentés ; LF = lancers-francs réussis / lancers-francs tentés ; Off = rebond offensif ; Def= rebond défensif ; Tot = Total des rebonds ; Pd = passes décisives ; Fte : Fautes personnelles ; Int = Interceptions ; Bp = Balles perdues ; Ct : Contres ; Pts = Points.