Alors qu’on parlait de lui pour être All-Star après un mois de saison de régulière, Kristas Porzingis n’est pas parvenu à sauver la saison des Knicks. Pour sa deuxième année NBA, il sera en vacances dès avril, mais il nous confirme qu’il est prêt à devenir le go-to-guy de l’équipe. Comme la nuit dernière en l’absence de Carmelo Anthony et Derrick Rose.
Kristaps, vous avez joué sans deux de vos meilleurs joueurs, comment avez-vous géré cette nouvelle situation ?
« L’attention est plus centrée sur moi. Quand ils jouent, ils attirent l’attention sur eux et ça ouvre des opportunités pour tous les autres joueurs. Même aujourd’hui, j’ai eu beaucoup de bons tirs, des 3-points ouverts, des bonnes situations. Je suis déçu de les avoir tous manqués. J’ai raté beaucoup de tirs ouverts, et ça aurait changé le cours du match. »
Vous avez mal débuté le match, est-ce difficile de trouver un rythme après un tel départ ?
« Quand ils sont sur le terrain, le jeu est plus ouvert pour nous tous. Mais même sans eux, comme je l’ai dit, j’ai eu de bonnes positions. On a mis en place des systèmes autour de moi. De cette manière, j’ai pu prendre des écrans et avoir des tirs ouverts. Et les gars essayaient de me trouver. Je n’ai pas réussi à trouver la mire… 0 sur 5. Si j’en avais même rentré trois, ça aurait pu changer le match. Je suis déçu de ma performance. »
On vous a vu vous en vouloir après ces tirs ratés. Comment vous êtes-vous senti dans ce rôle plus central en attaque ?
« Honnêtement, j’ai été un peu pris de court. Après coup, je me dis que j’aurais dû faire ce mouvement-là au lieu de celui que j’ai fait. J’essaie toujours de voir ce que je peux améliorer. Je suis encore en train d’apprendre, encore en train de développer mon jeu. Je cherche encore quel type de joueur je peux devenir au final. Je sais que je peux faire certaines choses, mais je veux continuer de travailler dessus pour devenir un joueur complet. »
N’est-ce pas un peu injuste dans le fond d’attendre que vous réussissiez directement à prendre la place d’option offensive n°1 ?
« Tous les gars qui ont eu des minutes ce soir étaient prêts à jouer, à se battre et à tout donner. Et c’est ça le plus important. Evidemment, on n’avait pas le même talent sans Carmelo ou D-Rose, mais c’est une bonne expérience pour toute l’équipe. De pouvoir jouer ensemble et engranger de l’expérience. »
Quel est l’élément le plus important pour que vous puissiez assumer ces responsabilités d’option n°1 ? Un peu plus de force physique peut-être ?
« Oui. Gagner en puissance est une chose qui pourrait définitivement m’aider. Mais l’autre chose, c’est de mieux lire les situations, d’avoir une meilleure vision du jeu. Quand j’ai le ballon, j’ai tendance à ne voir que mon défenseur et le panier. Je dois voir d’où l’aide défensive va venir. Melo est très bon dans cet aspect-là. Il voit si le gars vient aider, il attend le bon moment pour partir en dribble vers le cercle. C’est un truc que je dois apprendre à faire. Et non pas juste me concentrer sur le cercle. Je dois mieux voir tout le terrain. »
Est-ce que Phil Jackson vous aide à ce niveau-là ?
« Oui, on a parlé plusieurs fois. Il connaît très bien le basket. Donc, quand j’ai une question, je sais que peux aller lui parler. Et lui aussi vient me voir quand il a une remarque à me faire. »
On sait qu’il aime beaucoup donner de livres à lire, de faire progresser ses joueurs du basket par d’autres moyens ? A-t-il fait ça aussi avec vous ?
« Oui, on a discuté plusieurs fois. Quatre ou cinq fois cette saison. Il m’a parlé d’autre chose. On a un peu déconnecté du basket pendant dix minutes, pour se concentrer sur la respiration, sur la méditation. Et il m’a donné un petit livre sur le sujet. »
Propos recueillis à Portland