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À la rencontre de Mirza Teletovic, le Bosnien bosseur des Bucks

Malgré seulement 6 points et 2 rebonds en 15 minutes de moyenne, Mirza Teletovic fait partie des cadres au sein de la jeune équipe des Bucks. Déjà coaché par Jason Kidd du côté de Brooklyn, le shooteur bosnien poursuit sa carrière NBA avec Milwaukee, dans un rôle de shooteur en sortie de banc. La preuve, face à Portland l’autre soir, et après une première mi-temps miteuse, il a réglé la mire pour 8 points rapides qui ont complètement relancé les Bucks, finalement victorieux sur le fil.

De ses débuts dans un pays en guerre à sa cinquième campagne en NBA, en passant par son acmé personnelle du côté de Vitoria, Basket USA a revisité le parcours peu commun de Teletovic, un vrai amoureux de la balle orange.

« Ne pas être drafté a été la meilleure chose qui me soit arrivée »

Mirza, vous êtes un vétéran dans cette jeune équipe des Bucks, comment gérez-vous ce rôle ? 

« Ça se passe très bien. Mes coéquipiers sont des bons gars donc ils rendent mon travail facile. Et puis, de mon côté, j’essaie de faire mon maximum pour les aider à progresser. »

Vous êtes actuellement dans la course aux playoffs à l’Est, que devez-vous faire pour arracher ce fameux sésame ?

« On doit simplement continuer à gagner des matchs. On doit continuer à jouer comme on l’a fait dernièrement. »

Vous avez connu un coup dur avec la blessure de Jabari Parker mais le groupe a bien réagi. Avez-vous eu à remobiliser les troupes ?

« Non. Tout le monde a continué de donner un effort maximal, en essayant de jouer du mieux possible. On s’est serré les coudes et on donne tout ce qu’on a à chaque match. On fait attention à bien rester en bonne santé car on a encore des matchs importants à gagner à venir. »

Vous avez commencé le basket en Bosnie-Herzégovine, dans un pays en guerre, racontez-nous un peu vos débuts. Quels sont vos premiers souvenirs de basket ?

« C’était un plaisir. Je pense que ça commence comme ça pour tout le monde. C’est un jeu, un passe-temps avec les copains. J’ai développé mon amour du jeu. Surtout dans mon pays où le basket est assez important. »

Pouviez-vous imaginer arriver en NBA à ce moment-là ?

« Oui, tout le monde rêve de NBA quand on est gamin. C’est la meilleure ligue au monde et forcément, on rêve d’y arriver. »

Vous êtes passé de 7 points et 3 rebonds lors de votre première saison à Tuzla, à 27 points et 7 rebonds la seconde année. Pouvez-vous expliquer comment vous avez progressé si vite d’une saison à l’autre ? 

« C’était surtout une question de confiance. J’ai obtenu plus de temps de jeu et j’ai commencé à prendre confiance en moi. Mes coéquipiers ont également vu ce dont j’étais capable et ça aide forcément pour jouer libéré. »

Vous êtes ensuite passé par la Belgique et Ostende. Etait-ce difficile de quitter le pays pour vous ?

« Oui, c’est clair. Surtout que j’étais encore jeune. J’avais 18-19 ans et je découvrais un nouveau pays. La première année a été compliquée mais la seconde s’est beaucoup mieux passée. On a gagné le titre et j’ai vraiment pris beaucoup de plaisir. »

Et puis, vous êtes arrivé à Vitoria. Pour six saisons et là-aussi une superbe progression. Quels souvenirs gardez-vous de ces années ?

« Ce sont mes meilleures années. C’est la meilleure période de ma carrière, car on a gagné le championnat, la coupe, la Supercup. On a également réussi à atteindre le Final Four Euroleague. J’ai énormément de bons souvenirs avec Vitoria. C’était vraiment super ! »

Vous n’avez pas été drafté en 2007, était-ce une déception ?

« Non, c’était parfait ! Au contraire, je pense que c’est une des meilleures choses qui me soit arrivée. »

« Jouer au basket est une part essentielle de ma vie »

Vous avez réussi une saison de dingue en 2011-12 avec 21 points et 6 rebonds de moyenne en Euroleague. Est-ce en cela que votre non-draft a été la meilleure chose qui vous soit arrivée ? 

« Oui, cette saison-là, j’ai vraiment joué à mon rythme. J’étais vraiment à l’aise dans mon jeu. Mais aussi dans mon équipe. C’était ma sixième année dans le club, ma quatrième avec le même coach. Je connaissais parfaitement le système, la manière dont le coach voulait qu’on joue. J’étais en pleine confiance et je jouais libéré. Cette saison aura toujours une place particulière dans mon coeur, c’est clair. »

Etait-ce difficile pour vous de passer d’un rôle si important de scoreur à un rôle bien moindre de remplaçant en NBA ? 

« C’est sûr. Quand on arrive en NBA, on doit en quelque sorte repartir de zéro. Personne ne vous connaît, personne ne sait de quoi vous êtes capable. Il faut à nouveau prouver sa valeur. C’est comme de recommencer le basket depuis le début. »

À Brooklyn, vous évoluez également aux côtés de Kevin Garnett, Paul Pierce, des All Stars… Quel a été leur apport dans votre carrière ? 

« C’était très important pour moi. Car ce sont des gars avec énormément d’expérience et ils m’ont beaucoup appris sur le jeu NBA, sur tous ces petits détails importants. J’estime avoir eu beaucoup de chance de jouer avec ces gars-là ! »

Envoyé à Phoenix, vous avez enfin eu votre chance de montrer votre jeu. Et votre adresse de loin avec 12 points de moyenne à 43% de réussite aux tirs…

« Oui, c’était vraiment très plaisant de jouer à Phoenix. On avait un bon groupe de jeunes gars. Earl Watson est un bon coach. On savait que c’était une équipe en projet, avec une grosse marge de progression. Après mon problème de santé très effrayant, je voulais vraiment prendre du plaisir sur le terrain, et c’est ce que j’ai fait à Phoenix. J’étais heureux à nouveau. Tout simplement. »

Quel est le statut du basket dans votre pays ?

« Derrière le football, c’est le sport le plus important, je dirais. On a beaucoup de supporters, surtout quand il s’agit de l’équipe nationale. Partout où on va, on a toujours des salles pleines. Comme ailleurs en Europe, on a des fans qui sont vraiment à fond derrière nous. Après, le problème c’est que les gens s’imaginent parfois qu’on est plus fort qu’on l’est vraiment. Mais j’ai toujours eu beaucoup de respect pour nos fans. »

Ce match par exemple, entre Jusuf Nurkic et vous, est-ce un événement national ?

« Il est un peu tard avec le décalage horaire de 8-9 heures. Je pense que les gens vont regarder ce qui s’est passé, c’est sûr ! Mais en NBA, il y a énormément de matchs, donc ce n’est pas forcément évident de dire qu’un match en particulier sera plus important. »

Comment voyez-vous votre fin de carrière ? Un éventuel retour en Europe ? 

« On ne sait jamais. J’ai clairement beaucoup apprécié mon expérience en Europe. C’est possible, c’est toujours dans un coin de ma tête. Mais on verra selon les opportunités qu’on m’offre. Tant que j’apprécie de jouer, ça me va. Je jouerai tant que je pourrai courir. Jouer au basket me rend heureux. C’est une part essentielle de ma vie. »

Peut-être faire comme Pablo Prigioni : revenir au Baskonia et prendre votre retraite…

« Je ne m’y attendais pas du tout. Quand j’ai vu ça, je n’en croyais pas mes yeux. D’autant plus que, quand il est revenu, il jouait encore à un très bon niveau. Il a pris cette décision de prendre sa retraite. Sa situation est différente, il a 39 ans. Je pense que sa tête voulait continuer mais son corps en a décidé autrement… »

Ou alors faire comme Dirk Nowitzki : jouer jusqu’à 40 ans puisque vous aussi, vous pouvez shooter !

« Pourquoi pas ? [rires] Oui, ça serait bien. »

Propos recueillis à Portland

https://www.youtube.com/watch?v=ST59Mco-t1c

https://www.youtube.com/watch?v=suDVgX9QoBs

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